De nouveaux horizons pour l'imagerie médicale
Une nouvelle technique qui permet d'améliorer la sensibilité de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) devrait révolutionner la portée et la vitesse de cette précieuse technologie de diagnostic pour les densitomètres en hôpital et les laboratoires de chimie. Les chercheurs ont dû manipuler du parahydrogène lors de leurs travaux, qui ont été menés à l'université de York, au Royaume-Uni, et sont publiés en ligne dans la revue Science. Les chercheurs ont développé cette nouvelle technique en utilisant le parahydrogène (le combustible utilisé dans les navettes spatiales) et en provoquant une interaction réversible faisant appel à un échafaudage moléculaire conçu spécialement à cet effet. Son magnétisme est alors transféré à une variété de molécules, ce qui permet de les détecter plus facilement. C'est la première fois que l'on utilise le parahydrogène à cet usage. Cette nouvelle technologie est un développement positif pour la recherche scientifique; en effet, elle permet d'obtenir les résultats de recherche beaucoup plus rapidement qu'avec la technique de résonance magnétique nucléaire (RMN). La RMN est actuellement la technique la plus utilisée pour obtenir des informations analytiques et structurelles en chimie. Les chercheurs ont augmenté la sensibilité de la RMN d'environ 1000 fois. Cela signifie que les données qui nécessitaient autrefois 90 jours pour être enregistrées peuvent désormais être obtenues en 5 secondes; les images d'IRM, quant à elles, peuvent être obtenues en une fraction de seconde et non en plus de 100 heures. De même, lors d'un diagnostic médical, cette technologie permettra aux médecins de diagnostiquer une plus grande gamme de maladies plus rapidement. Le professeur Gary Green du département de psychologie de l'université de York et directeur du centre d'imagerie neuronale de York explique que «cette nouvelle méthode a le potentiel d'aider les médecins à donner des diagnostics plus précis et plus rapidement concernant une grande gamme de maladies. Cette technique pourrait un jour remplacer les technologies d'imagerie cliniques fonctionnant sur la base de substances radioactives ou de métaux lourds, lesquels sont dangereux pour la santé.» Cette nouvelle technologie révolutionnera l'imagerie médicale et renforcera ainsi sa qualité pour les patients, notamment dans des cas de cancer, en orthopédie et en traumatologie. Le professeur Simon Duckett du département de chimie de l'université de York et directeur du centre de résonance magnétique ajoute que «ce développement offre la possibilité d'utiliser des techniques de RMN en vue de mieux comprendre le fonctionnement fondamental des systèmes biologiques.» La technologie est actuellement développée à des fins commerciales. Selon le porte-parole de Bruker BioSpin, une entreprise qui développe des dispositifs de spectroscopie RMN et des outils de recherche d'IRM, «cette technologie a le potentiel de révolutionner les méthodes d'IRM et de RMN très rapidement.»
Pays
Royaume-Uni