La République tchèque et les États-Unis collaborent sur un système de navigation aérienne
Le département de cybernétique de l'université technique tchèque de Prague (CVUT) annonçait récemment que l'université a conclu un accord de recherche avec l'armée des États-Unis pour mettre au point des systèmes de navigation aérienne basés sur plusieurs technologies. La CVUT a déjà conçu un programme informatique spécial pour le guidage des avions sans pilote que les États-Unis utilisent pour la reconnaissance aérienne. Citant le département, le quotidien tchèque Hospodarske noviny (HN) annonçait que le contrat s'étendra sur 10 mois. La CVUT a déclaré que son prototype logiciel AgentFly de type «multi-agent» est utilisé dans le contrôle du trafic aérien et soutient le concept de vol libre basé sur la plateforme multi-agent «A-globe». Dans AgentFly, toutes les ressources aériennes sont conçues comme des «conteneurs de ressources» hébergeant de nombreux agents logiciels intelligents. Chaque conteneur est responsable de ses propres opérations aériennes. «À l'origine, AgentFly a été conçu pour le guidage d'avions sans pilote, mais un projet conjoint avec la Federal Aviation Association des États-Unis (FAA) a pour but d'explorer ses possibilités pour des vols civils», explique le professeur Michal Pechoucek de la CVUT dans l'article de HN. «Dans le domaine du guidage des avions sans pilote, la recherche tchèque est l'une des toutes premières au monde. C'est aussi pourquoi les États-Unis nous ont choisi [pour cette coopération]». Pour sa part, le professeur Vladimir Marik de la CVUT souligne que l'administration Obama cherche à doubler ses investissements dans la recherche à l'étranger. «Le précédent accord, qui offrait des fonds [en échange de travaux scientifiques effectués par des chercheurs tchèques] pour l'installation d'un radar [antimissile américain], est devenu moins contraignant», selon une citation du professeur Pechoucek. «Le fait est que les américains apprécient notre recherche, que le radar soit ou non installé sur notre sol.» Il faut noter qu'un autre contrat de 18 mois portant sur les technologies de la communication a également été signé avec l'armée des États-Unis. «Nous travaillons sur un système informatique de sécurité», indique HN en citant Martin Rehak, un chercheur du département de cybernétique. «Il peut repousser toutes les tentatives de pénétrer illégalement dans un réseau, et donc protéger les données sensibles.» En 2008, les États-Unis ont versé à la recherche tchèque 12 millions de couronnes tchèques (CZK), soit 450 655 euros. L'essentiel de cette somme a été affecté aux technologies de l'information (TI) et à des recherches sur des matériaux spéciaux. Durant l'administration George W. Bush, les États-Unis avaient promis de soutenir la science tchèque en échange d'un feu vert du gouvernement tchèque pour l'installation sur le sol tchèque d'un radar antimissile. La Missile Defence Agency (MDA) des États-Unis a déclaré qu'elle avait commencé à réévaluer ses plans, y compris les installations planifiées en République tchèque et en Pologne. Citant la MDA, des articles indiquent que le réexamen sera finalisé en mai. Outre cette collaboration avec l'armée des États-Unis, la CVUT a également participé à plusieurs projets financés par l'UE, dont PANDA («Patterns for Next-generation Database Systems»), ExPlanTech («Exploitation of Agent-based Production Planning using the ProPlant Technology») et AgentLink III (un réseau d'excellence pour l'informatique basée sur les agents).
Pays
Tchéquie, États-Unis