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Des scientifiques découvrent un facteur génétique de risque pour une maladie de la peau courante

Des scientifiques viennent de découvrir une variante génétique qui semble être associée à un risque plus élevé de dermatite atopique. Ils espèrent que leurs résultats conduiront au développement de nouveaux médicaments pour soigner cette maladie chronique. L'étude a été partie...

Des scientifiques viennent de découvrir une variante génétique qui semble être associée à un risque plus élevé de dermatite atopique. Ils espèrent que leurs résultats conduiront au développement de nouveaux médicaments pour soigner cette maladie chronique. L'étude a été partiellement soutenue par une bourse de mobilité Marie Curie; ses résultats ont été publiés en ligne par Nature Genetics. La dermatite atopique (également appelée dermite atopique, eczéma infantile ou eczéma atopique) affecte environ 15% des jeunes dans les pays industrialisés, ce qui en fait l'une des maladies allergiques les plus courantes. Les symptômes se traduisent par une peau irritée, sèche et qui démange, souvent au creux des coudes ou derrière les genoux. Dans certaines zones, il est possible qu'un liquide transparent «suinte». Dans les cas les plus sérieux, la peau peut s'épaissir. On peut soulager les symptômes à l'aide de crèmes émollientes, mais il est urgent de trouver un traitement efficace. L'origine d'une poussée de dermatite atopique n'est pas encore totalement élucidée. Les facteurs environnementaux sont importants, par exemple des allergènes et même certains soins pour la peau. D'autre part, les études épidémiologiques suggèrent que des facteurs génétiques pourraient avoir une grande influence sur les risques de développer cette maladie. Dans cette récente étude, des scientifiques de République tchèque, d'Allemagne, de France et de Pologne ont découvert une variante génétique associée à un risque plus élevé de dermatite atopique. D'après les chercheurs, 13% des Européens sont porteurs de deux copies de cette variante (on les qualifie d'homozygotes) et leur risque de développer une dermatite atopique est supérieur d'un facteur 1,47 par rapport aux personnes dépourvues de cette variante génétique. Le facteur de risque est multiplié par 1,16 pour les personnes porteuses d'une seule variante (hétérozygotes). La variante génétique se trouve dans la même région d'ADN que le gène responsable de la production de la protéine EMSY. Les scientifiques soupçonnent qu'une mutation de ce gène pourrait être associée à la dermatite atopique, et ils comptent étudier cette théorie plus en profondeur. Il est intéressant de noter que cette même variante est associée à un risque plus élevé de la maladie de Crohn. Cette maladie inflammatoire chronique affecte l'intestin et présente de nombreux points communs avec la dermatite atopique, notamment l'inflammation, une déficience de la fonction de barrière de la peau ou de la muqueuse et une insuffisance de la réponse immunitaire innée aux infections bactériennes. La découverte de ce lien génétique entre les deux affections explique aussi pourquoi beaucoup de personnes atteintes de la maladie de Crohn souffrent également de dermatite atopique. La découverte de la variante génétique résulte de l'analyse du génome de 939 patients atteints de dermatite atopique et de leur comparaison avec 975 personnes non affectées. Les chercheurs ont également étudié le génome de 270 familles nucléaires dont 2 membres avaient la maladie. Cette comparaison a mis en évidence plusieurs variantes qui semblaient associées à un risque plus élevé. Les chercheurs ont alors étudié ces variantes chez 2637 autres patients et 3957 témoins. Les variantes qui ont fait l'objet de cette étude sont celles dont l'association avec la dermatite atopique est la plus élevée. Les scientifiques pensent que la poursuite des travaux pourrait révéler d'autres variantes génétiques associées à la maladie.

Pays

Tchéquie, Allemagne, France, Pologne

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