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Entretien
Contenu archivé le 2024-04-17

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Le réseau d'excellence KMM stimule la recherche et la compétitivité en Europe

L'Europe fait pression sur les secteurs de la recherche et de l'industrie pour qu'ils développent des matériaux multi-composants innovants fondés sur la connaissance (KMM, de l'anglais knowledge-based multicomponent materials) qui assurent un fonctionnement durable et sûr. Le ...

L'Europe fait pression sur les secteurs de la recherche et de l'industrie pour qu'ils développent des matériaux multi-composants innovants fondés sur la connaissance (KMM, de l'anglais knowledge-based multicomponent materials) qui assurent un fonctionnement durable et sûr. Le projet KMM-NoE tentera de relever ce défi. Il est financé par l'UE au titre du réseau d'excellence du sixième programme-cadre (6e PC) dans le domaine des matériaux de pointe tels que les composés intermétalliques et les composites métal/céramique, et a reçu un financement de 8,1 millions d'euros. D'après le professeur Michal Basista, coordinateur adjoint du projet et responsable de la recherche et de l'intégration, l'objectif principal de KMM-NoE était de mobiliser et de concentrer le potentiel scientifique fragmenté dans le domaine des KMM en vue d'établir une structure durable et efficace qui ne se contenterait pas de conduire des travaux de recherche révolutionnaire, mais également de transférer les connaissances acquises en dehors du réseau. Les partenaires ciblaient également l'amélioration des compétences technologiques dans les industries associées. «Techniquement, le projet KMM-NoE portait sur la compréhension, la conception et le développement de nouveaux matériaux aux propriétés supérieures, à savoir une faible densité, une grande solidité et une résistance élevée aux fractures», expliquait le professeur Basista, membre de l'Institut de recherche technologique fondamentale de l'Académie polonaise des sciences à Research Headlines. «Les applications possibles des KMM concernent par exemple les domaines de l'aérospatiale et des transports automobiles, de l'énergie et de l'industrie mécanique, de l'électronique et de l'industrie biomédicale.» Le projet est maintenant terminé et les résultats obtenus ont eu un «énorme» impact, déclare le responsable du projet. Bien que de nature différente, les résultats correspondent à trois sections du programme commun d'activités (JPA, de l'anglais Joint Programme of Activities): le programme conjoint de recherche (JPR, de l'anglais Joint Programme of Research), le programme conjoint d'intégration (JPI, de l'anglais Joint Programme of Integration) et le programme conjoint de diffusion des connaissances (JPS, de l'anglais Joint Programme of Spreading of Knowledge). Les résultats les plus importants de KMM-NoE comptent l'amélioration de la compétitivité internationale de la recherche européenne dans le domaine des KMM par le biais de la concentration du savoir-faire en matière de recherche et des infrastructures apportées par les partenaires du réseau d'excellence dans le JPR, organisé dans le cadre de 12 projets internes de KMM-NoE. «KMM-NoE a énormément contribué à la compétitivité et l'innovation en Europe; en effet, il a permis le transfert direct des résultats de recherche aux partenaires industriels par le consortium principal et aux industries externes par l'intermédiaire du réseau des centres de compétences KMM (12 journées d'informations dans 7 États membres) et des «ateliers industriels» (3 évènements). Ces derniers ont été spécialement conçus pour répondre aux besoins de l'industrie identifiés lors d'enquêtes antérieures réalisées dans les grandes, petites et moyennes entreprises», déclare le professeur Basista à Research Headlines. «Plusieurs demandes de brevets ont été déposées, et deux d'entre elles ont déjà été approuvées.» Les partenaires de KMM-NoE ont eu un grand succès, notamment grâce à la création de l'institut virtuel européen pour les matériaux multifonctionnels fondés sur la connaissance (KMM-VIN AISBL), une structure durable d'intégration ciblant la continuité de la recherche, la mobilité et les activités éducatives du KMM-NoE. Le consortium a également développé une méthodologie de recherche unique encourageant une approche complète orientée sur la résolution de problèmes et comprenant entre autres le traitement et la vérification préindustrielle de matériaux. Cette méthodologie est appliquée dans le cadre du projet KMM-VIN du 7e PC (septième programme-cadre) et dans certaines offres émanant du KMM-VIN pour l'industrie, selon le professeur Basista. La collaboration entre les chercheurs et l'industrie était également un élément important de réussite pour le réseau d'excellence, explique-t-il. «Le rôle des partenaires industriels actifs était essentiel à la définition des thèmes des douze projets de recherche internes (JPR) qui ont été menés», poursuit-il. Les partenaires industriels du consortium tels que Fiat (Italie) et EADS (Allemagne) ou les partenaires externes ont proposé ou initié plus de la moitié des projets internes. Le professeur Basista a également cité le rapport final du Comité consultatif international, un organisme indépendant composé de chercheurs spécialisés dans les KMM d'Europe et des États-Unis. «Le partenariat KMM-NoE a réalisé un travail réellement extraordinaire en maintenant un effort de recherche crédible; il est également resté fidèle au concept fondamental des partenariats financés par la Commission européenne dont l'objectif est de mettre en place un réseau étendu de collaborateurs issus d'universités, d'instituts de recherche et de l'industrie, et de promouvoir le transfert des connaissances au sein du réseau mais également à l'extérieur, par l'intermédiaire des 'programmes de mobilité' et des efforts de transfert de technologie». En ce qui concerne l'avenir, le professeur Basista explique que les quatre groupes de travail de l'institut européen virtuel de KMM poursuivront la plupart des douze projets de recherche internes du réseau d'excellence. «Le KMM-NoE pourrait également contribuer à l'Espace européen de la recherche (EER), notamment lorsque les nouveaux États membres (Bulgarie, Pologne, Slovaquie et Ukraine) commenceront à participer aux activités des projets et au partage des résultats de projets», fait-il remarquer. Le réseau conduira-t-il de nouveaux travaux de recherche à l'avenir? D'après le professeur Basista, la poursuite du processus d'intégration et l'implication plus importante de l'industrie européenne sont des conditions nécessaires pour s'assurer que cet effort soit bénéfique pour l'Europe. «Pour ce faire, les structures d'intégration durables telles que l'institut européen virtuel du KMM, principal résultat des activités d'intégration de projet, semblent être le meilleur instrument», explique-t-il. Le partenariat de l'institut du KMM transmet de nouveaux concepts et soumet des propositions aux appels du 7e PC ainsi qu'aux programmes MATERA+ (ERA-NET+) et COST («European Cooperation in Science and Technology») et aux agences nationales de financement de la recherche.

Pays

Pologne

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