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Des bactéries ciliées qui adhèrent à la peau et provoquent des infections chez les prématurés

La peau, l'organe le plus important du corps humain, est une barrière efficace contre les bactéries. Mais la peau d'un bébé prématuré est si délicate qu'elle peut constituer un terrain de reproduction idéal pour certains organismes, lesquels provoqueront le développement de ce...

La peau, l'organe le plus important du corps humain, est une barrière efficace contre les bactéries. Mais la peau d'un bébé prématuré est si délicate qu'elle peut constituer un terrain de reproduction idéal pour certains organismes, lesquels provoqueront le développement de certaines maladies infectieuses. Une équipe suédoise de chercheurs a publié un article dans la revue Pediatric Research portant sur la découverte d'un type spécifique de staphylocoque pouvant adhérer à la peau à l'aide de petits cils touffus et auto-adhérents et entraîner une infection. Les chercheurs de l'Institut Karolinska ont expliqué que ce staphylocoque adhérait à la peau et aux membranes muqueuses de l'enfant immédiatement après la naissance. En général, aucun problème n'apparaît entre les bactéries et l'organisme hôte. Toutefois, préviennent les scientifiques, des troubles peuvent apparaître chez les bébés prématurés ou certains adultes malades; par ailleurs, les bactéries peuvent provoquer la septicémie (empoisonnement du sang). Les chercheurs ont découvert que les cils à la surface des bactéries les aident à se fixer sur les cellules hôtes, et c'est à ce moment-là que les infections se développent. «Les staphylocoques à coagulase négative (CoNS) sont les principaux commensaux de la peau chez les humains. La colonisation a lieu au cours des toutes premières heures de vie et, en l'espace d'une journée, 84% des nouveau-nés sains voient leur peau envahie par ces bactéries», peut-on lire dans l'article. «Parmi les CoNS, une attention particulière a été portée sur le Staphylococcus epidermidis (S. epidermidis) l'espèce la plus commune de bactéries à l'origine des infections; elle entraîne un taux important de morbidité et de mortalité et engendre des coûts importants de soins de santé à travers le monde.» D'après les dernières données, les CoNS font partie des pathogènes les plus dangereux qui provoquent une septicémie tardive chez des enfants à faible poids de naissance. Les CoNS sont également liés à l'origine et au développement de l'érythème toxique, une réaction cutanée immunologique que l'on rencontre couramment chez les nouveau-nés en bonne santé. L'équipe a découvert que le peptide de cathélicidine LL37, une substance antimicrobienne, est capable d'inhiber la croissance des bactéries, contribue probablement à la stabilité de la flore bactérienne et contrôle leur prolifération incontrôlée. «Dans cette étude, nous identifions à l'aide de la technique de microscopie électronique à transmission par coloration négative deux types de structures ciliées communément exprimées sur le S. epidermidis trouvées chez les nouveaux-nés», écrivent-ils. «Le peptide antimicrobien de cathélicidine LL37, exprimé principalement dans la barrière épidermique du nouveau-né, a considérablement freiné la croissance de S. epidermidis, ce qui montre son importance pour la stabilité écologique des microbiotes de la peau (les micro-organismes qui peuplent habituellement un organe ou une partie du corps).» De son côté, le professeur Giovanna Marchini de l'Institut Karolinska, physicienne confirmée de la section néonatale de l'hôpital pédiatrique Astrid Lingdren, a déclaré: «Nous souhaitions mener cette recherche non seulement dans le but d'en apprendre davantage sur le potentiel pathogénique de la bactérie, mais également pour comprendre la façon dont l'enfant peut se protéger de l'attaque, par exemple en renforçant ses propres mécanismes de défense.» Au fil du temps, la capacité des humains à coexister avec les microbes a évolué. Le professeur Marchini explique que les bactéries sont nécessaires au corps humain pour assurer le développement d'un système immunitaire de défense efficace. «La 'chasse aux bactéries' responsables du développement de maladies ces dernières décennies montre que nous vivons désormais dans un environnement trop propre, ce qui contribue à une montée en flèche des allergies et autres 'maladies de luxe'», a déclaré le professeur Marchini. «Ces recherches passionnantes nous permettront non seulement de prévenir les infections chez les bébés, mais également de comprendre les aspects concevables de la santé de ces minuscules bactéries rondes et ciliées qui vivent dans notre peau.» D'après les chercheurs, des études plus approfondies seront nécessaires pour déterminer les mécanismes moléculaires des interactions hôtes-microbes afin de maintenir une relation homéostatique mutuellement bénéfique et de protéger les gens de la manifestation de la maladie.

Pays

Suède

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