L'UE met l'avenir en route
L'avenir de l'industrie automobile repose sur les véhicules électriques, aussi les chercheurs oeuvrent-ils à leur développement afin de promouvoir la technologie et de protéger l'environnement. C'est l'objectif du projet E3CAR («Energy efficient electrical car»), qui a reçu un financement partiel de l'UE et de l'ENIAC (le comité consultatif européen pour l'initiative en nanoélectronique). Son objectif est d'assurer le développement de technologies nanoélectroniques, notamment dans le secteur des véhicules électriques et hybrides. Grâce à des composants semi-conducteurs avancés, E3CAR améliorera l'efficacité des véhicules électriques. Les résultats permettront à l'Europe de prendre pied sur le marché de ces technologies. E3CAR vise à développer des technologies nanoélectroniques, des dispositifs, des circuits, des architectures et des modules pour les véhicules électriques et hybrides, et à présenter ces modules dans des systèmes finalisés. Mené par la société allemande Infineon Technologies AG, le consortium E3CAR, fort de 33 membres, est composé de partenaires de recherche et industriels originaires de 12 pays européens dont la République tchèque, l'Allemagne, l'Italie, la Norvège et la Finlande. Le projet E3CAR devrait prendre fin en 2011 et entend aider l'Europe à promouvoir la recherche sur les composants électroniques destinés à réduire la consommation énergétique des véhicules électriques. Le consortium se concentre sur la recherche relative aux semi-conducteurs et aux modules énergétiques ayant la capacité de contrôler l'approvisionnement et la distribution énergétique dans ces véhicules innovants. Les partenaires expliquent que les véhicules électriques seront plus efficaces si l'on utilise des composants semi-conducteurs avancés dans quatre domaines importants: la conversion d'énergie, la gestion énergétique, le réseau de distribution électrique et le contrôle intelligent de la dynamique du véhicule. Les partenaires E3CAR pensent qu'en augmentant l'efficacité d'un peu plus d'un tiers (35%), les véhicules électriques pourront effectuer des trajets plus longs en utilisant une batterie de la même taille que la batterie de référence actuelle. Les chercheurs tentent de renforcer la zone de débattement du véhicule pour chaque charge de batterie, et se concentrent sur l'intégration de composants afin d'alléger la batterie, l'unité de recharge et le réseau de distribution électrique, de réduire leur taille et de minimiser leur coût. Les partenaires souhaitent également renforcer l'efficacité du convertisseur d'énergie afin de s'assurer que la majeure partie de la charge de batterie est utilisée pour «conduire» le véhicule, et n'est pas perdue par dissipation de la chaleur. Le financement total du projet s'élève à 44 millions d'euros, dont la moitié provient des 33 partenaires du secteur industriel et de la recherche. La seconde moitié a été octroyée par l'UE, l'ENIAC et 11 organismes de financement de Belgique, de République tchèque, d'Allemagne, d'Espagne, de France, d'Italie, d'Irlande, des Pays-Bas, d'Autriche, de Finlande et de Norvège. Enfin, les travaux menés par les partenaires d'E3CAR contribueront à l'avancement des technologies au profit de véhicules respectueux de l'environnement et consommant peu d'énergie. Le projet permettra à l'UE d'atteindre ses objectifs, à savoir le développement de technologies vertes, la limitation des émissions de carbone et la réduction de la consommation de combustibles fossiles.