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Le projet ELI est fin prêt pour le lancement de l'infrastructure laser

Un laser intense peut-il décomposer des photons en paires d'électron-positron? C'est la question à laquelle tente de répondre le projet ELI («Extreme light infrastructure»), financé au titre du thème Infrastructures du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE à hauteur de 6 mi...

Un laser intense peut-il décomposer des photons en paires d'électron-positron? C'est la question à laquelle tente de répondre le projet ELI («Extreme light infrastructure»), financé au titre du thème Infrastructures du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE à hauteur de 6 million d'euros Les partenaires du projet entendent faire d'ELI la première infrastructure à réussir cet exploit (dont la magnitude sera six fois plus élevée que l'intensité laser actuelle). Jusqu'en 2010, les 15 partenaires du projet originaires de 13 États membres de l'UE développeront cette infrastructure dédiée à la génération de faisceaux laser dont l'intensité serait jusqu'à 1000 fois plus élevée que les valeurs obtenues actuellement. Le président de l'autorité nationale roumaine pour la recherche scientifique (ANCS) a annoncé que la Roumanie hébergera l'infrastructure. Marius Enachescu a déclaré aux journalistes que la Roumanie jouait un rôle central dans la construction d'une infrastructure européenne, qui comprendra des lasers de forte intensité et des accélérateurs de particules. L'infrastructure se situera au Sud-Est de Bucarest, la capitale roumaine. «Ce projet placera la Roumanie sur la carte des installations européennes», fait remarquer le Dr Enachescu. «Des chercheurs du monde entier viendront en Roumanie, ce qui aura un impact très positif sur l'image du pays et son industrie.» En tant que partenaire, l'institut de physique de l'Académie des sciences de la République tchèque est chargé de la production de faisceaux laser de haute intensité, et l'Académie des sciences de Hongrie s'attaquera à la physique attoseconde. Le Dr Enachescu fait remarquer que la puissance des lasers sera calculée en pétawatts (1 pétawatt équivaut à 1 quadrillion de watt) et en héxawatts. La production d'un tel dispositif laser sera un peu comme une «seconde révolution laser en médecine, la première ayant été marquée par l'utilisation du laser dans les interventions chirurgicales», poursuit-il. Selon les chercheurs, leur infrastructure sera en mesure de fournir de la puissance en un clin d'oeil. Fondamentalement, les durées seront mesurées en attosecondes (une attoseconde correspond au milliardième d'un milliardième de seconde), aussi la puissance sera-t-elle 10000 fois plus importante que celle produite par tous les générateurs de faisceaux laser du monde. Le Dr Enachescu explique que cette nouvelle infrastructure améliorée permettra d'explorer des domaines jusqu'à présent inaccessibles, tels que l'interaction laser-matière, à un degré d'intensité tel que les lois de la relativité ne seront plus applicables. Elle permettra également d'explorer la dynamique des électrons au sein des atomes, des molécules, des plasmas et des solides jusqu'à la création de paires particule-antiparticule dans le vide. ELI entend devenir une plateforme multidisciplinaire dotée de dispositifs de faisceaux laser, électroniques ou de rayonnement au profit d'un grand nombre de domaines scientifiques tels que les sciences nucléaires, atomiques et des particules, la cosmologie et les sciences de la gravité, ainsi que les sciences sociales. L'environnement, les sciences de la vie, les sciences matérielles et la nanotechnologie devraient également bénéficier des résultats du projet. ELI encouragera également le transfert de technologie, l'enseignement et la formation. Les résultats du projet stimuleront également la conception d'accélérateurs de particules miniatures qui ressembleront aux plus gros accélérateurs actuels. Ces applications peuvent également être utilisées dans les traitements anticancéreux, ainsi que pour diminuer le cycle de vie des déchets radioactifs de millions d'années à quelques dizaines de minutes. Le consortium ELI est composé des membres suivants: l'université de Sofia (Bulgarie), le Prague Asterix Laser System (République tchèque), SOLEIL (France), l'université technique de Crète (Grèce), l'université de Pécs (Hongrie), le centre de recherche laser (Lituanie) et le MUT (l'université militaire de technologie) de l'institut d'optoélectronique (Pologne).

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