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Une subvention du CER pour le professeur Puchta de Karlsruhe

L'une des plaintes les plus courantes des consommateurs quant aux fruits et légumes qu'ils consomment est qu'ils ont souvent un goût de carton. Nous rejetons souvent la faute sur les agriculteurs et le fait qu'ils utilisent des pesticides pour tuer les insectes qui envahissent...

L'une des plaintes les plus courantes des consommateurs quant aux fruits et légumes qu'ils consomment est qu'ils ont souvent un goût de carton. Nous rejetons souvent la faute sur les agriculteurs et le fait qu'ils utilisent des pesticides pour tuer les insectes qui envahissent nos aliments; cependant, ces derniers expliquent de leur côté qu'ils les utilisent pour garantir la qualité et la sûreté des aliments. Heureusement, de nombreux chercheurs en Europe tentent de fournir aux consommateurs des aliments à la saveur qui leur est due. Le professeur Holger Puchta du Karlsruhe Institute of Technology (KIT) en Allemagne est l'un de ces chercheurs, et le Conseil européen de la recherche (CER) lui a accordé pour ses efforts une subvention avancée s'élevant à 2,5 millions d'euros. Le professeur Puchta oeuvre au développement de nouvelles techniques qui lui permettront de contrôler l'hérédité chez les végétaux afin d'améliorer de manière sélective les propriétés de diverses espèces à travers le réservoir génétique que l'on rencontre dans la nature. Par exemple, il se concentre sur les aliments plus robustes et pouvant résister aux insectes et aux conditions climatiques extrêmes sans que leur saveur soit compromise. «La culture des plantes, c'est-à-dire le croisement des plantes dans le but d'obtenir de meilleures propriétés agronomiques, se fait depuis le commencement de la civilisation», explique le professeur Puchta, directeur de l'institut botanique du KIT. Jusqu'à présent, les chercheurs ont rencontré des difficultés quant à la génération de résultats positifs car il s'agissait davantage de tâtonnements et de pur hasard. C'est là que le professeur Puchta et son équipe entrent en jeu. Grâce à leurs nouvelles techniques, ils pourront contrôler et influencer de manière sélective l'échange génétique (méiose). «Nous souhaitons transformer le processus arbitraire en un processus d'hérédité contrôlé afin de pouvoir prédéterminer les propriétés que nous transférerons», affirme le professeur Puchta. Les myriades d'organismes rencontrés dans la nature sont responsables de l'important patrimoine génétique que l'humanité connaît. «Afin d'utiliser de façon optimale ce patrimoine pour l'alimentation des êtres humains, nous devons apprendre comment transférer des propriétés telles que la résistance aux maladies et aux pesticides depuis les plantes sauvages à celles cultivées», poursuit-il, en soulignant que cela offrirait par exemple de nouvelles possibilités pour l'amélioration de cultures. «De grandes parties du génome, ou de l'information génétique, des cultures n'étant pas échangées durant le processus d'hérédité, il est assez difficile d'introduire de nouvelles propriétés dans les espèces cultivées.» C'est l'arabette des dames (Arabidopsis) qui sert de plante modèle aux chercheurs. «Les produits que nous obtenons n'ont rien à voir avec les organismes génétiquement modifiés (OGM)», fait remarquer le professeur Puchta, en ajoutant que les conditions préalables pour l'étude sont idéales. «Ces dernières années, certaines techniques pour le séquençage du génome ont été énormément encouragées.» Par exemple, le chercheur utilisera des ciseaux à ADN (acide désoxyribonucléique) artificiels pour ses travaux; ces derniers permettent aux chercheurs de «découper» et de recombiner l'information génétique dans la souche parentale. Enfin, les chercheurs du KIT utiliseront nos ressources naturelles pour stimuler les plantes cultivées de façon adéquate. D'après le professeur Puchta, de nombreuses approches seront utilisées pour l'aider à manipuler l'hérédité de la plante modèle. Il s'attend à des résultats positifs dans les cinq prochaines années. «En effet, je pense que d'ici là nous aurons d'abord trouvé des solutions pour contrôler l'hérédité chez les plantes cultivées telles que la tomate», affirme le professeur Puchta. Les subventions avancées sont accordées aux chercheurs innovants qui produisent des résultats positifs de recherche dans leurs domaines de recherche. Le professeur Puchta, pour sa part, travaille sur la recombinaison de l'ADN depuis plus de 20 ans.Pour de plus amples informations, consulter: Karlsruhe Institute of Technology (KIT): http://www.kit.edu/english/ Conseil européen de la recherche (ERC): http://erc.europa.eu/

Pays

Allemagne

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