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Des peptides pour combattre le cancer des ovaires

Une équipe de scientifiques allemands et italiens financée par l'UE a développé des peptides pouvant cibler l'interface protéine-protéine d'un enzyme qui joue un rôle important dans la synthèse de l'ADN, critique dans le développement du cancer. Le projet LIGHTS («Small liga...

Une équipe de scientifiques allemands et italiens financée par l'UE a développé des peptides pouvant cibler l'interface protéine-protéine d'un enzyme qui joue un rôle important dans la synthèse de l'ADN, critique dans le développement du cancer. Le projet LIGHTS («Small ligands to interfere with Thymidylate synthase dimer formation as new tools for development of anticancer agents against ovarian carcinoma») était financé à hauteur de 1 902 150 euros au titre du domaine thématique «Sciences de la vie, génomique et biotechnologie pour la santé» du sixième programme-cadre (6e PC). Les chercheurs y participant ont développé des peptides agissant tel un mécanisme inhibiteur innovant qui freinent la croissance des cellules cancéreuses dans les cellules du cancer des ovaires résistantes aux médicaments. Les scientifiques ont publié leur recherche dans la revue PNAS et espèrent pourvoir aider les quelque 200 000 femmes dans le monde chez qui l'on diagnostique chaque année un cancer des ovaires. Dans les pays développés, le cancer des ovaires est la cinquième cause principale de décès liés au cancer chez les femmes. Malheureusement, le taux de mortalité chez les femmes atteintes de cancer des ovaires est élevé, souvent en raison d'un diagnostic tardif et du taux rapide de résistance aux médicaments. Des anticancéreux importants du point de vue clinique utilisés en chimiothérapie inhibent la thymidylate synthase (TS), une enzyme impliquée dans la synthèse de l'ADN, mais ils sont cependant associés à la résistance aux médicaments. Ainsi, il faudra développer de nouveaux composants ayant des mécanismes inhibiteurs différents pour lutter contre la résistance. D'après les scientifiques italiens et allemands, la réponse réside dans les «octapeptides», des peptides qui ciblent spécifiquement l'interface protéine-protéine de la thymidylate synthase, composé de deux chaînes de polypeptides identiques. Les peptides stabilisent la forme inactive de l'enzyme, montre un nouveau mécanisme d'inhibition des enzymes homodimériques et inhibent la croissance cellulaire dans les lignées de cellules cancéreuses résistantes et sensibles aux médicaments. Les chercheurs ont découvert plusieurs peptides qui inhibent la thymidylate synthase en modulant les interactions protéine-protéine. Maria Paola Costi, l'un des auteurs de l'université de Modène et de Reggio d'Émilie en Italie, explique: «Ces peptides ont des séquences de l'interface protéine-protéine de l'enzyme et l'inhibe en la liant à un site liaison allostérique (un site autre que le site actif de la protéine) jusqu'ici inconnu au niveau de l'interface protéine-protéine.» L'équipe a eu recours à des approches expérimentales et informatiques pour montrer que son mécanisme inhibiteur impliquant la stabilisation d'une forme inactive de la protéine catalytique était différent des inhibiteurs de l'interface protéine-protéine présentés jusqu'à présent. Contrairement aux médicaments existants ciblant la thymidylate synthase, ces peptides inhibent la thymidylate synthase intracellulaire et la croissance cellulaire sans mener à des niveaux accrus de thymidylate synthase lorsqu'ils sont administrés à des cellules du cancer des ovaires. «Ces observations indiquent la valeur potentielle de ces peptides pour surmonter les problèmes de résistance aux médicaments, bien que les effets cellulaires doivent encore être étudiés en détails», déclarait un autre auteur de l'étude, Rebecca Wade de l'Heidelberg Institute for Theoretical Studies. La recherche a été menée par l'université de Modène et de Reggio d'Émilie, en Italie, et par l'Heidelberg Institute for Theoretical Studies en Allemagne. Les universités italiennes de Sienne, Milan et Ferrara participaient également au projet. L'objectif global du projet LIGHTS, qui a duré de 2006 à 2010, était de directement bloquer la progression de la tumeur et le développement de la résistance aux médicaments par le traitement à l'aide de médicaments dérivés du platine en inhibant la fonction régulatrice de la protéines de la TS monomérique par la perturbation cellulaire de petites molécules. Le consortium comportait des institutions de recherche et des petites et moyennes entreprises (PME) de France, d'Allemagne, d'Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis.Pour de plus amples informations, consulter: Heidelberg Institute for Theoretical Studies: http://www.h-its.org/english/index.php

Pays

Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, États-Unis