Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-09

Article available in the following languages:

Une étude se penche sur la durabilité des nappes phréatiques

Des chercheurs au Royaume-Uni ont découvert que si les pratiques agricoles mises en place au siècle dernier ont grandement amélioré la sécurité de l'alimentation, elles ont aussi contribué à augmenter la pollution par le nitrate des eaux de surface comme des nappes phréatiques...

Des chercheurs au Royaume-Uni ont découvert que si les pratiques agricoles mises en place au siècle dernier ont grandement amélioré la sécurité de l'alimentation, elles ont aussi contribué à augmenter la pollution par le nitrate des eaux de surface comme des nappes phréatiques. Présentée dans la revue Water Resources Research, l'étude a évalué la qualité de l'eau durant les 140 dernières années pour suivre ce problème dans le bassin de la Tamise. Sous la direction de l'université de Bristol, les chercheurs ont utilisé un modèle simple associant deux éléments clés: une estimation du nitrate lessivable venant de l'utilisation et la gestion des terres, et un algorithme pour évaluer le passage de ce nitrate dans les eaux de surface ou souterraines. Le bassin versant de la Tamise convient bien aux objectifs de cette étude: la qualité de l'eau du fleuve est suivie depuis 140 ans, et la région a connu un développement agricole innovant au cours du siècle dernier. La concentration de nitrate dans la Tamise a augmenté dans les années 1940, puis à nouveau une trentaine d'années plus tard. Les concentrations sont restées élevées malgré une diminution des apports de nitrate par l'agriculture depuis les années 1970 jusqu'au début des années 2000. Les données collectées montrent qu'il faut du temps pour que le nitrate atteigne le fleuve, et que l'augmentation de la quantité de nitrate enregistrée de la fin des années 1960 jusqu'au début des années 1970 est due à la réponse tardive des eaux souterraines au labourage des prairies permanentes durant la Deuxième Guerre mondiale. «Afin d'établir un équilibre entre les besoins de l'agriculture et la propreté des nappes phréatiques, et de répondre aux besoins en eau potable, il faut comprendre des facteurs tels que les voies empruntées par le nitrate pour atteindre les ressources en eau, et du temps que cela prend», explique le Dr Nicholas Howden, auteur principal du département de génie civil de l'université de Bristol. «Nos résultats suggèrent qu'après un changement notable dans les pratiques de gestion des terres, il pourrait s'écouler plusieurs décennies avant de constater une diminution de la concentration en nitrate dans les rivières et les nappes.» Pour sa part, le Dr Fred Worrall du département des sciences de la terre de l'université de Durham au Royaume-Uni, et co-auteur de l'étude, déclare: «Les années 1960 et 1970 ont vu une intensification progressive des cultures vivrières et donc une remise en circulation du nitrate à partir des terres. Lorsque les entrées sont étalées dans le temps, les sorties le sont aussi. Lorsque l'entrée est brutale, la sortie l'est également. La nappe aquifère ne fait que transporter le nitrate, elle ne le traite pas. Il la traverse comme une impulsion.» Le professeur Tim Burt du département de géographie de l'université de Durham, un autre auteur de l'article, déclare: «Vous pouvez toujours faire des prévisions, mais il y a une quantité phénoménale d'azote qui s'accumule quelque part dans le bassin de la Tamise. Nous ne savons pas où ni sous quelle forme, mais elle représente un legs potentiel pour une longue durée. Les effets des changements dans l'utilisation des terres peuvent mettre des décennies à se propager dans le bassin, ce qui a des conséquences majeures sur les politiques de gestion des rivières.» Pour régler ce problème, il convient d'élaborer une vision à long terme de l'amélioration de la qualité de l'eau. L'équipe déclare qu'il n'existe pas de «solution rapide», ajoutant que le pire pourrait être à venir.Pour plus d'informations, consulter: Université de Bristol: http://www.bris.ac.uk/ Water Resources Research: http://www.agu.org/journals/wr/

Pays

Royaume-Uni