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Des tests sur la génétique et les populations de chimpanzés

Des scientifiques du Cameroun, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des États-Unis ont découvert que les populations de chimpanzés vivant à proximité les unes des autres sont bien plus différentes du point de vue génétique que les hommes vivant sur des continents différents. L'étud...

Des scientifiques du Cameroun, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des États-Unis ont découvert que les populations de chimpanzés vivant à proximité les unes des autres sont bien plus différentes du point de vue génétique que les hommes vivant sur des continents différents. L'étude montre que la génomique peut jouer un rôle important dans la conservation des chimpanzés. Présentée dans la revue PLoS Genetics, cette étude était partiellement financée par le projet EUPRIM-NET («European primate network: specialised infrastructures and procedures for biological and biomedical research»), lequel a reçu plus de 4,7 millions d'euros au titre du domaine thématique Infrastructures du sixième programme-cadre de l'UE (6e PC). EUPRIM-NET a notamment permis aux scientifiques d'accéder à des échantillons disponibles dans les infrastructures de recherche partenaires. Des scientifiques ont identifié les trois populations spécifiques, ou sous-espèces, auxquelles appartiennent les chimpanzés communs en Afrique équatoriale: le chimpanzé commun occidental, le chimpanzé commun d'Afrique centrale et le chimpanzé commun oriental. Les chercheurs évoquent un quatrième groupe, le chimpanzé du Nigeria-Cameroun, qui vit dans l'ouest du Cameroun et le sud du Nigeria, mais certains se demandent s'il constitue un groupe distinct. Ainsi, les chercheurs de cette étude ont analysé l'ADN (acide désoxyribonucléique) de 54 chimpanzés, le mesurant à 818 emplacements du génome qui était différent entre chaque individu. Les chercheurs ont découvert que les chimpanzés du Nigeria-Cameroun sont différents de ceux des autres groupes. «Ces résultats ont d'importantes conséquences pour la conservation», explique l'auteur Dr Rory Bowden de l'université d'Oxford. «Toutes les populations de grands singes sont confrontés à des difficultés sans précédent, notamment en raison de la perte d'habitat, de la chasse et des infections émergentes, et les stratégies de conservation doivent se baser sur une solide compréhension de la structure sous-jacente de la population. Ces quatre populations reconnues de chimpanzés sont génétiquement distinctes, aussi est-il extrêmement important de les préserver séparément.» «La génomique pourra aussi fournir des outils permettant de préserver les chimpanzés. Les essais génétiques pourraient permettre d'identifier facilement et de manière abordable la population d'origine de chaque chimpanzé ou même un échantillon de gibier.» Les niveaux de différenciation génétique entre les groupes étaient comparés à ceux reposant sur des données semblables d'humains de diverses populations. Les chercheurs ont découvert que malgré que toutes les populations de chimpanzés vivent proches les unes des autres (une rivière sépare les habitats de deux groupes), les chimpanzés de différentes populations étaient bien plus différents du point de vue génétique que les humains vivant sur des continents différents. Commentant les résultats, le professeur Peter Donnelly, directeur du Wellcome Trust Centre for Human Genetics à Oxford et auteur principal de l'étude, déclarait: «Un petit nombre d'humains ont quitté l'Afrique il y a 50 000 à 100 000 ans. Toutes les populations non africaines sont des descendants de ces humains et sont relativement similaires du point de vue génétique. Il est donc très intéressant de constater que les chimpanzés d'un même pays, séparés simplement par une rivière, sont plus distincts que les humains de continents différents. Cela montre bien les grandes similarités génétiques entre les populations humaines, et la plus grande stabilité et le peu de croisement au cours des centaines de milliers d'années dans les groupes de chimpanzés.» Ces résultats aideront les chercheurs à développer un catalogue de variation génétique afin d'identifier des groupes génétiquement distincts et de mener des essais simples et peu onéreux sur la population d'origine. Le Dr Nick Mundy de l'université de Cambridge, également auteur de l'étude, ajoutait: «Les chimpanzés sont les parents les plus proches des humains, aussi les structures et origines des populations de chimpanzés ont toujours été de grand intérêt. De futures études pourront utiliser les données génomiques pour révéler les adaptations uniques aux chimpanzés du Cameroun.»Pour de plus amples informations, consulter: Revue PLoS Genetics: http://www.plosgenetics.org/home.action Université d'Oxford: http://www.ox.ac.uk/

Pays

Cameroun, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis