Le gène canin de l'épilepsie dévoilé
Des chercheurs européens et américains ont identifié un nouveau gène de l'épilepsie pour l'épilepsie idiopathique chez le berger belge sur le chromosome 37. Présentés dans la revue PLoS ONE, les résultats élargissent nos connaissances sur le contexte génétique de l'épilepsie canine la plus répandue et ainsi permettre de comprendre l'épilepsie chez l'homme. L'étude a été partiellement financée par le projet LUPA («Unravelling the molecular basis of common complex human disorders using the dog as a model system»), soutenu au titre du thème Santé du septième programme-cadre de l'UE (7e PC) à hauteur de 12 millions d'euros. Constituée par un ensemble de troubles chroniques neurologiques caractérisés par des crises, l'épilepsie affecte la vie de 1 à 5% de la population humaine à un certain point de la vie. L'épilepsie est caractérisée par de nombreux syndromes, causes et pronostic en fonction de l'âge des patients. D'après les mécanismes fondamentaux, les syndromes épileptiques sont répartis en épilepsies génétiques (idiopathiques), épilepsies structurelles/métaboliques (symptomatiques) et les épilepsies de cause inconnue. Sous la direction de l'université d'Helsinki et du Folkhälsan Institute of Genetics de Finlande, les chercheurs du Danemark, de Finlande, de Suède et des États-Unis ont comparé le génome de chiens atteints d'épilepsie et de chiens sains et ont identifié une région génétique sur le chromosome 27, associé à la forme la plus commune de l'épilepsie canine. Près de 40% des patients épileptiques peuvent retracer le diagnostic de facteurs génétiques. Si la région génétique spécifique est homozygote, le risque de souffrir d'épilepsie est sept fois plus élevé. Les chercheurs suggèrent également que d'autres facteurs génétiques de risque, encore inconnus, serait présents dans la race. Le type d'épilepsie affectant les bergers belges est également très commun chez les autres espèces. Ainsi cette découverte pourrait améliorer nos connaissances sur les épilepsies chez différentes races de chiens. «Il n'existe que quelques gènes dans la région identifiée et je pense que les analyses actuelles nous permettraient de découvrir le gène de l'épilepsie spécifique», commente le professeur Hannes Lohi de l'université d'Helsinki, auteur de l'étude. «Cela nous permettra de mieux comprendre les mécanismes de la maladie et d'obtenir ainsi de nouveaux outils de diagnostic pour la maladie.» Commentant les résultats de l'étude, le Dr Eija Seppälä de l'université finlandaise s'explique: «La région génomique identifiée serait le facteur de risque le plus fort pour l'épilepsie chez les bergers belges et nous étudions une variante génétique intéressante provoquant un changement d'acides aminés dans les taux de protéines. Cependant, ce changement d'acides aminés homozygote est également présent dans un cinquième des bergers belges sains. La recherche se poursuit pour cette race et vise à identifier la mutation spécifique pour des tests génétiques au niveau de ce locus et sur d'autres chromosomes. Le besoin de tests génétiques est urgent étant donné que 20% des chiens de cette race sont atteints d'épilepsie.» L'épilepsie idiopathique chez le berger allemand se déclenche à l'âge de trois ans.Pour de plus amples informations, consulter: University of Helsinki: http://www.helsinki.fi/university/(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) PLoS ONE: http://www.plosone.org(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) LUPA: http://www.eurolupa.org/(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Pays
Danemark, Finlande, Suède, États-Unis