Renforcer la sensibilité pour une meilleure détection
Un groupe de scientifiques de l'Imperial College de Londres au Royaume-Uni et de l'université de Vigo en Espagne a réalisé une percée technologique avec le développement d'un test ultra-sensible ayant la capacité de détecter des signes de maladie à ses débuts. Cette étude, présentée dans la revue Nature Materials, a été financée en partie par des subventions du Conseil européen de la recherche et une subvention d'action Marie Curie au titre du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE: NATURALE («Bio-inspired materials for sensing and regenerative medicine»), qui a reçu 1,6 million d'euros en financement et le projet PLASMAQUO («Development of plasmonic quorum sensors for understanding bacterial-eukaryotic cell relations»), qui a reçu 2,25 millions en soutien. Les scientifiques, dont un bénéficiaire d'une action Marie Curie, a développé un nouveau de test sanguin pour détecter un biomarqueur appelé l'antigène prostatique spécifique (PSA pour prostate-specific antigen) associé au cancer de la prostate. La possibilité de suivre les taux du PSA à des concentrations ultra-faibles est importante pour le diagnostic précoce, particulièrement pour ces patients avec une réoccurrence du cancer de la prostate. Les approches de détection actuelles ne sont pas assez sensibles pour mener cette analyse avec un degré élevé de précision. «Il est essentiel de détecter les maladies à un stade précoce si nous voulons optimiser les résultats possibles des maladies, étant donné que les maladies sont plus facilement traitées à ce stade, et un diagnostic précoce nous permettrait d'arrêter la maladie avant que les symptômes n'empirent», explique l'auteur principal, le professeur Molly Stevens des départements de matériaux et de bioingénierie de l'institution britannique. «Toutefois, pour de nombreuses maladies, utiliser les technologies de détection actuelles pour des signes précurseurs de maladie peut ressembler à chercher une aiguille dans la botte de foin. Notre nouveau test permet de retrouver cette aiguille. Nous n'avons étudié que le biomarqueur d'une maladie dans le cadre de l'étude, mais nous sommes confiants que ce test peut être adapté pour identifier de nombreuses autres maladies à un stade précoce.» Les chercheurs ont détecté le PSA dans le sérum à des concentrations de l'ordre de 9 fois plus faible que les tests actuellement utilisés. Ils ont pu obtenir cette ultra-sensibilité grâce à une enzyme appelée glucose oxydase (GOx), qui contrôle la vitesse de cristallisation de l'argent pour favoriser la nucléation ou la croissance de nanocristaux sur des nanosenseurs plasmoniques (nanoétoiles d'or) qui enregistrent le signal. En profitant du phénomène dit «de sensibilité inverse», les scientifiques ont associé l'enzyme aux anticorps spécifiques pour le PSA et l'ont utilisé dans des immunoessais pour détecter le PSA à une concentration entre 10-18 g/ml. L'équipe espère mener davantage de tests pour évaluer l'efficacité du biomarqueur afin de détecter une variété de différents biomarqueurs associés à différentes maladies, comme le sida. Ils étudieront également la possibilité de commercialiser leur produit.Pour de plus amples informations, consulter: Imperial College London: http://www3.imperial.ac.uk/(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) Nature Materials: http://www.nature.com/nmat/index.html(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) Conseil européen de la recherche: http://erc.europa.eu/(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Pays
Royaume-Uni