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Les oeuvres d'art mises en lumière

L'histoire de l'Europe n'est pas seulement conservée dans les livres d'histoire mais également dans des oeuvres d'art importantes. Des gens du monde entier voyagent dans différentes villes à travers l'Europe pour admirer ces oeuvres d'art, créées par le talent de Hogarth, de B...

L'histoire de l'Europe n'est pas seulement conservée dans les livres d'histoire mais également dans des oeuvres d'art importantes. Des gens du monde entier voyagent dans différentes villes à travers l'Europe pour admirer ces oeuvres d'art, créées par le talent de Hogarth, de Brandl ou d'El Greco. Alors que les experts font de leur mieux pour les protéger, le temps n'a pas agi en leur faveur, entraînant un réel besoin de restauration. Au cours de ce processus, les lasers sont souvent utilisés pour examiner de façon passive la poussière et la saleté qui se sont accumulées au fil des ans. Des scans numériques ont également été utilisés et les scientifiques sont parvenus à distinguer les sourcils de la Joconde, peinte par Léonard de Vinici. Une équipe de chercheurs italiens a mis au point un outil d'imagerie innovant capable de capturer des traits indétectables à l'oeil nu ou par d'autres techniques d'imagerie actuelles, en raffinant davantage le processus de restauration. «À notre connaissance, c'est la première fois que cette technique est appliquée sur les oeuvres d'art», affirmait Dario Ambrosini de l'université de l'Aquila, en Italie, un des auteurs du document. «Cette méthode innovante représente un outil puissant et sûr pour les diagnostics d'oeuvre d'art». Cette technique repose sur le fait que tous les objets émettent un certain rayonnement infrarouge. Selon leur température, certains matériaux brillent davantage sur une longueur d'onde que d'autres. À une température ambiante normale, les peintures émettent généralement plus d'énergie dans les longueurs d'ondes infrarouges plus longues (42%) que dans l'infrarouge moyen (1.1%). Le système laser est connu en tant que quasi-réflectographie thermique (TQR, pour thermal quasi-réflectography) et est capable de créer des images révélatrices à l'aide d'une lumière réfléchie à partir de la partie du spectre infrarouge moyen (trois à cinq micromètres de longueur d'onde). Cela permet d'étudier des détails complexes, d'analyser les pigments, et de chercher pour des défauts subtiles, invisibles à l'oeil nu. Des chercheurs de l'université de l'Aquila, de l'université de Vérone, et l'Institut national d'optique italien à Florence ont démontré avec succès le système TQR sur deux oeuvres d'art connues: les fresques de Zavattari dans la Chapelle de Theodelinda et «La Résurrection» par l'artiste italien de la Renaissance, Piero della Francesca. Les chercheurs ont détaillé leurs travaux dans un article publié pour la revue de la Société d'optique (OSA) d'accès ouvert Optics Express. L'imagerie infrarouge traditionnelle, telle que la thermographie, détecte les différences de températures subtiles grâce à la pigmentation à la surface des peintures. Ces cartes thermiques peuvent être utilisées lors d'une restauration d'art afin de révéler les défauts internes qui ne sont pas évidents à la lumière visible. Le système d'imagerie TQR, toutefois, utilise une tactique très différente et ne détecte pas la chaleur émise par les peintures; en effet, il tente de la minimiser. Le système TQR fonctionne un peu comme un radar, mais avec lumière. Il émet une source de lumière infrarouge faible sur la surface de la peinture et enregistre la lumière qui est réfléchie sur la caméra. Dans son premier essai sur une petite section des fresques de Zavattari dans la chapelle de Theodelinda, le système TQR a révélé des détails qui n'avaient pas été obtenus lors des études antérieures en optique et dans le proche infrarouge. «Notre système a facilement identifié les anciennes restaurations lors desquelles des décorations dorées manquantes avaient été repeintes», affirmait l'auteur principal Claudia Daffara de l'université de Vérone. «Le système TQR était également bien meilleur quant à visualiser l'armure sur certains des sujets de la fresque.» Afin d'évaluer plus en profondeur le potentiel du système TQR, les chercheurs ont également étudié l'oeuvre d'art «la Résurrection» de Piero della Francesca. Le système TQR a identifié des traits intéressants, tels que les retouches réflectives à partir de restaurations précédentes, et cela en fonctionnant pendant les heures d'ouverture des musées sans interruption. Le trait le plus surprenant était un domaine autour d'une épée d'un soldat qui était peint à l'aide de deux techniques de fresques différentes. Cette distinction subtile n'a pas été détectée par la photographie NIR. «Pour les peintures murales, l'utilisation des régions du moyen infrarouge révèle des détails cruciaux», affirmait le Dr Daffara. «Cela fait du TQR un outil prometteur pour l'investigation de ces oeuvres d'art.» Les chercheurs effectuent actuellement des tests afin de déterminer si le système TQR peut également fournir des spectres infrarouges sur la surface des peintures, qui pourrait identifier les pigments utilisés. «Déterminer la constitution chimique des pigments est important dans la détermination de comment protéger et restaurer au mieux une oeuvre d'art», déclarait le Dr Ambrosini. Selon les chercheurs, le TQR pourrait avoir des applications au-delà de la préservation de l'art. «En principe, il devrait fonctionner à chaque fois que l'on veut différencier les matériaux de surface», affirmait Ambrosini.Pour de plus amples informations, consulter: Université de Vérone: http://www.univr.it/jsp/default.jsp Optics Express: http://www.opticsinfobase.org/oe/home.cfm

Pays

Italie