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Du colza sans toxines: des chercheurs développent des aliments pour animaux plus sûrs

Les plantes produisent des toxines pour se défendre des ennemis potentiels tels que les parasites herbivores et les maladies indésirables; pour le colza, la troisième culture la plus importante au monde, la toxine en question est la glucosinolate. Toutefois, ce processus de ...

Les plantes produisent des toxines pour se défendre des ennemis potentiels tels que les parasites herbivores et les maladies indésirables; pour le colza, la troisième culture la plus importante au monde, la toxine en question est la glucosinolate. Toutefois, ce processus de protection peut se révéler être un véritable casse-tête pour les agriculteurs qui utilisent le colza, une plante très riche en protéines, pour les aliments des porcs et des poules: la glucosinolate toxique doit être utilisée avec modération car sa consommation en grandes quantités est dangereuse pour la plupart des animaux; aussi les agriculteurs ne peuvent-ils l'utiliser qu'en quantités limitées. Ainsi, l'Europe du Nord importe à l'heure actuelle de grandes quantités de soja pour nourrir les animaux. Aujourd'hui, une équipe de chercheurs financée par l'UE du Danemark, d'Allemagne et d'Espagne a mis au point une nouvelle méthode pour maintenir les toxines non souhaitées hors des parties comestibles de la plante. Leur découverte a considérablement renforcé le potentiel d'utilisation du colza comme aliment commercial pour le bétail. Deux des chercheurs participant à l'étude étaient soutenus par des bourses Marie Curie: Meike Burow de l'université de Copenhague, qui a bénéficié d'une bourse intra-européenne Marie Curie d'une valeur de 200 222 euros pour le projet REGULATION OF FLUX («Molecular dissection of factors controlling flux through pathways»); et Ingo Dreyer de l'Universidad Politecnica de Madrid, qui a reçu 100 000 euros au titre d'une bourse d'intégration professionnelle Marie Curie pour le projet REGOPOC («Regulation of plant potassium channels»). Dans son article publié dans la revue Nature, l'équipe souligne le potentiel du colza sans toxines comme culture fourragère. Qui plus est, le colza n'est qu'un exemple de culture dont l'utilisation sera fortement renforcée grâce à cette nouvelle technologie. L'un des auteurs de l'étude, le professeur Barbara Ann Halkier de l'université de Copenhague, déclare: «Nous avons développé une technologie totalement nouvelle que nous appelons 'transport engineering' (ingénierie de transport), qui peut être utilisée pour éliminer les substances indésirables des parties comestibles des cultures. Nous sommes parvenus à obtenir deux protéines qui transportent les glucosinolates dans les graines pour l'arabette de Thalius, un proche parent du colza. Lorsque nous avons produit par la suite de l'arabette de Thalius sans ces deux protéines, le résultat remarquable que nous avons obtenu était que leurs graines ne présentaient aucun signe de glucosinolates et étaient par conséquent tout à fait adaptées aux aliments pour animaux.» Leur approche, baptisée «ingénierie du transport», pourrait rapidement être déployée pour produire une plante de colza avec des graines sans glucosinolate. Ceci permettrait d'utiliser le colza dans les aliments pour animaux et de générer une procédure de traitement du colza plus durable.Pour de plus amples informations, consulter: Université de Copenhague: http://www.ku.dk/english/

Pays

Allemagne, Danemark, Espagne