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Une vieille étoile aurait «mangé» une de ses planètes

Une équipe internationale d'astronomes a découvert des preuves indiquant qu'une planète aurait été détruite par une vieille étoile. Sous la direction de l'université de Pennsylvanie (Penn State), aux États-Unis, l'équipe a démontré que la planète disparue aurait été «consommée...

Une équipe internationale d'astronomes a découvert des preuves indiquant qu'une planète aurait été détruite par une vieille étoile. Sous la direction de l'université de Pennsylvanie (Penn State), aux États-Unis, l'équipe a démontré que la planète disparue aurait été «consommée» lors de l'expansion d'une «géante rouge», un état commun à toutes les vieilles étoiles. Présentée dans la revue Astrophysical Journal Letters, l'étude était partiellement financée par le projet PLANES («Unfolding the evolution of planetary systems»), bénéficiaire d'une bourse de réintégration d'une action Marie Curie, d'une valeur de 100 000 euros au titre du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE. «On pourrait s'attendre à un sort semblable pour les planètes à l'intérieur du système solaire, lorsque le Soleil deviendra une géante rouge et se dilatera jusqu'à l'orbite de la Terre dans environ cinq milliards d'années», commente l'astronome Alexander Wolszczan, professeur titulaire du titre honorifique Evan Pugh en astronomie et en astrophysique de l'université susmentionnée. Les chercheurs, originaires de Pologne, d'Espagne et des États-Unis, ont fait cette découverte grâce au télescope Hobby-Eberly, utilisé pour examiner la géante rouge et ses étoiles environnantes. Leurs résultats ont montré une composition chimique étrange pour l'étoile, et l'orbite elliptique d'une planète à proximité de notre géante rouge, baptisée BD+48 740. Son rayon est 11 fois plus gros que celui du Soleil. «Notre analyse spectroscopique détaillée révèle que cette géante rouge, BD+48 740, contient un taux anormalement élevé de lithium, un élément rare créé principalement au cours du Big Bang, il y a 14 milliards d'années», commente le Dr Monika Adamov, de l'université Nicolas Copernic en Pologne. Les astronomes expliquent que, généralement, la quantité de lithium diminue avec le temps dans les géantes rouges, ce qui a poussé les scientifiques à tenter d'expliquer cette teneur particulièrement élevée chez la vieille étoile. «Il existe quelques circonstances spécifiques, autres que le Big Bang, pour lesquelles les étoiles génèrent du lithium», fait remarquer le Dr Wolszczan. «Dans le cas de BD 48 740, il est probable que la production de lithium ait été déclenchée par une masse de la taille d'une planète qui a sombré dans l'étoile et l'a réchauffée tandis que l'étoile la digérait.» Pour ce qui est de l'orbite elliptique de l'autre planète, les astronomes explique que cette dernière orbite autour de la géante rouge selon une trajectoire plus large que celle de Mars en son point le plus étroit. «Mais elle est beaucoup plus dilatée en son point le plus éloigné», commente le Dr Andrzej Niedzielski, également de l'université polonaise. «Une telle orbite est rare dans les systèmes planétaires en orbite autour de vieilles étoiles et, en fait, l'orbite de BD+48 740 est la plus elliptique jamais détectée.» Selon l'équipe, les interactions gravitationnelles entre planètes génèrent des orbites inhabituelles. Ainsi, «le rapprochement de la planète manquante vers l'étoile avant sa transformation en géante rouge aurait transféré de l'énergie à la planète à proximité, lui conférant une orbite excentrique comme un boomerang», commentent les chercheurs. «Capturer la disparition d'une planète dévorée par une étoile est pratiquement improbable en raison de la rapidité du processus, mais l'occurrence d'une telle collision peut être déduite de l'impact de cette rencontre sur la chimie stellaire», commente Eva Villaver, de l'Universidad Autónoma de Madrid, en Espagne. «L'orbite fortement allongée de la planète massive découverte à proximité de la géante rouge chargée de lithium serait exactement le genre de preuve qui indiquerait la destruction récente de la planète 'mangée'.»Pour de plus amples informations, consulter: The Astrophysical Journal Letters http://iopscience.iop.org/2041-8205 Penn State http://www.psu.edu/

Pays

Espagne, Pologne, États-Unis