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Golden Mycological Triangle – joining forces to exploit mycological biodiversity for novel anti-infectives and other beneficial metabolites

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Un réseau entre l’UE et la Thaïlande cherche de nouveaux composés bioactifs fongiques

Une initiative financée par l’UE a combiné des techniques moléculaires de pointe avec le séquençage génétique et la microbiologie classique pour examiner de nouveaux types de champignons tropicaux.

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Le projet GoMyTri a étudié la diversité microbiologique et fongique en Europe et en Asie du Sud-Est, afin de trouver de nouveaux antibiotiques et d’autres substances biologiquement actives. Le consortium était composé de trois organisations provenant d’Allemagne, de Thaïlande et des Pays-Bas. Il s’agit de centres d’excellence reconnus internationalement dans la recherche microbiologique, biotechnologique et mycologique. Les travaux ont été menés avec le soutien du programme Marie Curie. Vingt-neuf jeunes chercheurs issus d’Europe et de Thaïlande ont travaillé au sein des laboratoires de différentes organisations partenaires pour acquérir une expérience précieuse. «Les biologistes ont été formés à la chimie analytique, tandis que les chimistes ont appris des techniques mycologiques ou microbiologiques et les biotechnologues participants ont appris de nouvelles méthodes non établies dans leurs laboratoires respectifs», explique Marc Stadler, coordinateur du projet. Des cultures isolées et dépistées Des scientifiques ont mené une exploration systématique de la diversité fongique, employant des techniques modernes de chimiotaxonomie et de phylogénétique moléculaire, en plus du séquençage génomique accompagné de la microbiologie classique. Les recherches se sont concentrées sur les endophytes (notamment la famille des Xylariaceae et des Botryosphaeriaceae), les ascomycètes associés aux invertébrés (Cordycipitaceae), les champignons marins et les organismes fongiques. L’équipe a choisi ces taxons particuliers en raison de leur écologie unique ou de leur production de métabolites intéressants. «Un bon exemple sont les champignons associés aux invertébrés de la famille des Ophiocordycipitaceae, dont Ophiocordyceps sinensis, utilisé en Asie comme une ancienne médecine traditionnelle anti-âge, Tolypocladium inflatum, l’organisme producteur d’un médicament vedette immunosuppresseur, et le tristement célèbre champignon “zombificateur” de fourmis», poursuit-il. Selon M. Stadler, plusieurs nouveaux taxons ont été découverts. «Les cultures font l’objet actuellement d’un dépistage à la recherche de métabolites nématicides (pour tuer des vers parasitaires) et antimicrobiens; une série de métabolites bioactifs ont déjà été découverts, isolés et caractérisés», commente-t-il. Ces cultures fongiques sont principalement collectées en Thaïlande et caractérisées à l’aide de techniques morphologiques et en phylogénétique moléculaire. Les partenaires du projet ont diffusé les données et les résultats par le biais de 15 publications, bases de données accessibles au public en ligne et des ateliers interdisciplinaires. Des conférences internationales ont contribué à sensibiliser le public et à attirer des partenaires industriels issus du secteur des PME et du secteur pharmaceutique et agro-industriel. La conservation de la biodiversité GoMyTri permettra la découverte et le développement de nouveaux organismes susceptibles de servir à la production biotechnologique durable. Les souches fongiques obtenues peuvent être utilisées dans un vaste éventail d’applications, comme la production d’enzymes et de produits chimiques de base, la biodégradation ainsi que l’assainissement de l’environnement. En outre, les données générées sur les inventaires de la biodiversité et la classification taxonomique d’importants groupes fongiques seront très utiles aux phytopathologues, aux écologistes et aux agences responsables de conserver la diversité biologique. Les résultats offriront différents avantages: du soutien aux recherches fondamentales sur l’évolution fongique et l’écologie à la recherche et au développement pharmaceutique de nouveaux agents de contrôle biologique pour remplacer les substances chimiques dangereuses utilisées dans l’agriculture. «Certains des composés que nous avons découverts pourraient s’avérer utiles comme structures modèles dans le développement de nouveaux médicaments anti-infectieux», conclut M. Stadler.

Mots‑clés

GoMyTri, biologique, Thaïlande, métabolites, biodiversité, champignons, mycologique, anti-infectieux, taxons, médicament, phylogénétique

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