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Demonstration of new, challenging and high FFA waste oil and fat feedstock in biodiesel process with improved costs, conversion and high fuel quality

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Transformer les déchets de corps gras, d’huiles et de graisses en biodiesel de haute qualité

Les réserves de combustibles fossiles sont une ressource limitée dont les niveaux ne cessent de diminuer dans le monde entier, tandis que les biocarburants issus des cultures accaparent de précieuses terres agricoles. Une solution consiste à produire des biocarburants à partir de déchets.

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Les corps gras, huiles et graisses (FOG en anglais) provenant de la cuisson ou de la préparation d’aliments à la maison, dans les cafés et les restaurants ou dans les industries de fabrication de produits alimentaires sont souvent jetés dans l’évier ou les canalisations. Ces substances terminent leur course dans les égouts, se solidifient et s’accumulent sur les parois, limitant ainsi le débit des eaux usées et des eaux d’égout, ce qui provoque des obstructions et nuit au bon fonctionnement des installations de traitement des eaux usées. Les FOG retirés des égouts sont généralement mis en décharge, mais il s’agit d’une perte de matière première utile car ils contiennent des acides gras naturels qui peuvent réagir avec le méthanol pour donner du biodiesel sous forme d’esters méthyliques d’acides gras. Cependant, ces déchets sont généralement extrêmement dégradés et contaminés et donc difficiles à traiter. Le projet BioDie2020, financé par l’UE, a relevé ce défi en mettant au point une technologie unique de prétraitement des matières premières qui permettra de prétraiter les FOG extrêmement dégradés en vue de leur transformation en biodiesel de haute qualité. «Le biodiesel est analysé sur la base d’une norme européenne, puis mélangé à du diesel à très faible teneur en soufre et utilisé comme carburant pour les bus», explique Martin Kingsley, coordinateur du projet et PDG d’Argent Energy, une PME spécialisée dans la conversion des déchets en diesel routier pour les exploitants de flottes de camions et de bus.

Des essais de terrain réussis

Le consortium a modifié l’usine de prétraitement initiale d’Argent Energy afin d’améliorer le débit des FOG dégradés. Ils ont également mis sur pied un laboratoire de contrôle de la qualité à la pointe de la technologie pour surveiller et mesurer la qualité des matières premières, des échantillons en cours de traitement ainsi que du produit final, le biodiesel. De plus, les chercheurs ont intégré des protocoles d’essai, des méthodes et des régimes d’échantillonnage complets dans le fonctionnement quotidien de l’usine. Les partenaires du projet ont également effectué des essais de carburant, notamment en surveillant les émissions de gaz d’échappement et les économies de carburant pour déterminer l’impact de l’utilisation du nouveau biodiesel dans les autobus. «Les émissions mesurées lors des essais de carburant n’ont montré aucun effet néfaste causé par l’utilisation de biodiesel dérivé d’huiles et de graisses fortement dégradées par rapport au diesel dérivé de combustibles fossiles», explique M. Kingsley.

Meilleur pour l’environnement

Les chercheurs ont étudié plusieurs nouvelles technologies, y compris l’installation d’un système à micro-ondes pour effectuer des essais en «mini-usine» afin de déterminer comment leur utilisation peut améliorer la séparation des réactions de pré-estérification et leur temps de décantation ultérieur. De plus, l’équipe a utilisé des liquides ioniques pour réduire les niveaux de soufre et d’acidité dans le diesel - le produit final. Ils ont également testé et démontré avec succès une nouvelle technique d’élimination du polyéthylène des matières premières. Les principaux résultats du projet ont été une augmentation progressive du débit de traitement des huiles usagées par l’usine de prétraitement et une diminution de la fabrication de produits de fond de distillation à mesure que la raffinerie de biodiesel augmentait sa capacité. De nombreuses matières premières utilisées dans le cadre du projet BioDie2020 sont actuellement répandues sur les terres, mises en décharge ou incinérées. «Limiter ces scénarios signifie donc que l’impact négatif sur l’environnement est réduit. En outre, la création d’un procédé de bouillon anaérobie pour combiner les déchets générés par l’utilisation de matières premières dégradées, dans le cadre de la modernisation de l’usine de prétraitement, a transformé les déchets en matières premières utiles pour la fabrication de biogaz», conclut M. Kingsley.

Mots‑clés

BioDie2020, biodiesel, matière première, FOG, huiles, corps gras, graisses, acide gras, conversion, Argent Energy, eaux usées, micro-onde, esters méthyliques d’acides gras

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