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The Role of Antibodies (Ig) and the Respiratory Epithelium in the Prevention of Invasive Meningococcal Infections in Different Age Groups

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Infections méningococciques graves: la bactérie est-elle seule en cause?

L’exposition au méningocoque peut donner lieu à différents résultats cliniques: du porteur sain à la personne atteinte de la maladie invasive. Une étude européenne a mis en évidence les caractéristiques héréditaires et bactériennes qui déterminent la gravité de l’infection.

La bactérie à Gram négatif Neisseria meningitidis est limitée à l’homme et généralement inoffensive. En de rares occasions, elle peut entraîner une infection invasive à méningocoques (IIM), une infection aiguë qui provoque un gonflement des tissus entourant le cerveau ou une infection de la circulation sanguine. Elle doit être traitée rapidement par des antibiotiques pour éviter des complications potentiellement mortelles. La dernière épidémie d’IIM en Europe a été signalée comme ayant une mortalité élevée et a été causée par des méningocoques du sérogroupe W de type clonal cc11. Certains facteurs liés à l’immunité, tels que le déficit du complément(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), prédisposent les individus à l’IIM. Cependant, on ignore toujours quels facteurs bactériens ou liés à l’hôte déterminent la progression de l’infection.

Modélisation des étapes de l’infection et de la maladie méningococcique

Le projet Eplg Men(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), financé par l’UE, a voulu savoir pourquoi certaines bactéries méningococciques spécifiques provoquent des IIM. Les recherches qui en résultent ont été entreprises avec le soutien du programme Actions Marie Skłodowska-Curie(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) (MSCA). «Il y a plusieurs étapes entre l’exposition aux bactéries méningococciques et le développement de la maladie et notre objectif était de modéliser le stade précoce de la colonisation ainsi que les stades invasifs ultérieurs menant à une forme grave de la maladie», explique Gerco den Hartog, titulaire d’une bourse de recherche MSCA. La membrane muqueuse des voies respiratoires sert de première barrière contre l’invasion de N. meningitidis. Si les bactéries franchissent cette barrière, le système du complément est activé pour éliminer les bactéries envahissantes. Le système du complément joue un rôle majeur dans la défense contre les agents pathogènes envahissants en générant des pores sur la paroi cellulaire des bactéries, puis en les détruisant. Néanmoins, N. meningitidis a acquis des mécanismes pour échapper à la destruction médiée par le complément. Les chercheurs ont sélectionné des bactéries méningococciques ayant provoqué une forme grave de la maladie chez des patients et des bactéries méningococciques provenant de porteurs sains. En utilisant des cellules épithéliales du nez comme modèle d’infection in vitro, ils ont comparé le potentiel d’infection des différents isolats de méningocoques. Ils ont mesuré différents paramètres dont la perte de la fonction de barrière physique et la production de cytokines qui indiquent l’activation du système immunitaire. En outre, l’incubation d’isolats bactériens avec du sérum de personnes non vaccinées et vaccinées a permis d’évaluer leur résistance au système du complément.

Le rôle du système immunitaire dans la maladie méningococcique

Les expériences in vitro ont montré que les cellules épithéliales pouvaient détecter tous les isolats de méningocoques, mais que ceux-ci différaient dans leur capacité à coloniser les voies respiratoires supérieures humaines. Selon Gerco den Hartog, «la variation observée dans les réponses individuelles suggère que ce n’est pas seulement la bactérie mais aussi l’interaction avec l’hôte qui influence la clairance bactérienne et donc le risque de développement de la maladie». Lorsqu’ils ont comparé les niveaux d’anticorps spécifiques du méningocoque dans différents groupes d’âge, ils ont constaté que les enfants présentaient de faibles niveaux d’anticorps contre les protéines bactériennes. Ces niveaux atteignaient un pic à l’adolescence et diminuaient avec l’âge. En revanche, la vaccination générait des anticorps contre la capsule polysaccharidique des bactéries. Des isolats cliniques de méningocoques(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) ont montré une plus grande résistance à la destruction médiée par le complément que les isolats provenant de sujets asymptomatiques. Il est important de noter que les anticorps induits par la vaccination étaient capables de surmonter la résistance au complément et de tuer tous les isolats de méningocoques responsables de la maladie. Collectivement, les travaux d’Eplg Men soulignent l’importance de la vaccination pour la protection lors des épidémies d’IIM et suggèrent que le vaccin MenACWY actuellement utilisé protège même contre les bactéries méningococciques les plus résistantes isolées chez les patients.

Mots‑clés

Eplg Men, bactérie méningococcique, maladie invasive à méningocoques, système du complément, anticorps, vaccin MenACWY

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