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Galileo-assisted robot to tackle the weed Rumex obtusifolius and increase the profitability and sustainability of dairy farming

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La navigation par satellite pour un contrôle sans herbicide des mauvaises herbes

Des robots autonomes guidés par satellite peuvent procéder à un désherbage de précision, soustrayant ainsi les agriculteurs à un travail manuel éreintant tout en leur permettant de renoncer aux herbicides.

Alimentation et Ressources naturelles icon Alimentation et Ressources naturelles

Si l’agriculture est une source de denrées alimentaires et des matières premières essentielles, son impact sur l’environnement demeure inacceptable. Des efforts concertés sont menés pour améliorer la durabilité du secteur. «Les mauvaises herbes constitue un problème majeur dans tous les aspects de l’agriculture», fait remarquer Esther López, coordinatrice du projet GALIRUMI chez ACORDE Technologies en Espagne. «Cependant, le désherbage à l’aide d’herbicides nuit à l’environnement, tandis que le désherbage manuel implique un travail pénible et des coûts de main-d’œuvre élevés.» Le projet GALIRUMI, financé par l’UE, a voulu développer une nouvelle méthode de désherbage innovante qui contourne ces deux inconvénients. Sa solution consistait à appliquer la robotique à la lutte sans herbicide contre les mauvaises herbes dans les exploitations laitières, en ciblant en particulier la patience à feuilles obtuses. «Le désherbage robotisé permet non seulement d’éviter l’utilisation d’herbicides, mais également de réduire l’exposition des travailleurs agricoles à ces derniers», explique Esther López. «Cette approche peut également contribuer à la croissance de l’agriculture biologique

Faire appel à une navigation par satellite précise

L’équipe du projet s’est dans un premier temps intéressée à un certain nombre de technologies innovantes de détection et de dégradation des mauvaises herbes, et de véhicules autonomes. Ces technologies étaient basées sur une navigation précise fournie par le système européen de navigation par satellite (EGNSS). Elles impliquaient la vision par ordinateur pour la détection des mauvaises herbes, ainsi que des systèmes de désherbage laser et électrique. Le consortium du projet regroupait des experts en malherbologie et en recherche laitière, ainsi que des spécialistes en technologie. «Nous avons impliqué les utilisateurs finaux dès le début», souligne Esther López. «Ils nous ont fourni des exigences spécifiques et des scénarios opérationnels, qui nous ont aidés à concevoir et à développer des systèmes robotiques.» Les robots finalisés sont dotés de modules EGNSS à double antenne, de systèmes de caméras de détection des mauvaises herbes et d’une unité centrale de calcul. La double antenne EGNSS fournit des informations directionnelles précises au module de navigation du robot. Le projet a également mené une évaluation de la viabilité économique de la solution de désherbage robotisé.

Démonstrations de désherbage autonome

Les prototypes de robots ont ensuite été testés dans des exploitations laitières, en ciblant la patience à feuilles obtuses. Deux types de robots de désherbage ont été mis au point, l’un pour le désherbage au laser, l’autre pour le désherbage par électrocution. «Nous avons pu démontrer la capacité du robot à suivre une trajectoire prédéfinie dans le champ», explique Esther López. «Lorsqu’il détecte une mauvaise herbe spécifique, le robot est capable de dévier et de naviguer vers les coordonnées de la plante détectée.» Le robot s’arrête ensuite sur la mauvaise herbe et active la fonction de laser ou d’électrocution. Lorsque le désherbage est terminé, le robot revient sur le chemin prédéfini à la recherche d’autres plantes.

Aider les agriculteurs dans leur tâche de désherbage

Esther López estime que le robot laser est proche de la commercialisation. L’unité de désherbage est indépendante du véhicule lui-même, et le véhicule est suffisamment léger pour ne pas endommager l’herbe le long de son parcours. Des travaux supplémentaires seront toutefois nécessaires pour commercialiser la machine de désherbage électrique. «Nous travaillons encore à identifier certains aspects commerciaux et nous essayons de mieux comprendre les préoccupations économiques des agriculteurs et des futurs utilisateurs», ajoute Esther López. «Nous avons toutefois pu démontrer qu’un robot de désherbage autonome, piloté par EGNSS, peut effectivement aider les agriculteurs dans leurs tâches de désherbage.» Esther López estime ainsi que le projet peut apporter une contribution importante à la production biologique, en éliminant le recours aux herbicides et au travail manuel, et en contribuant globalement à la protection de l’environnement.

Mots‑clés

GALIRUMI, satellite, navigation, agriculture, biologique, herbicides, EGNSS

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