De nouveaux liens génétiques avec l'obésité
Les problèmes de santé associés à l'obésité sont nombreux. Pourtant, atteindre un poids équilibré est un objectif auquel de nombreuses personnes obèses ont du mal de parvenir. Dans un effort pour résoudre ce problème, des scientifiques ont étudié la génétique de l'obésité en analysant la relation entre les gènes liés à l'obésité et les réponses physiologiques à la graisse présente dans l'alimentation. Sur l'ensemble des candidats ayant pris part à l'étude, 600 étaient obèses, tandis que 120 se situaient dans une fourchette de poids équilibrée. Les chercheurs ont examiné les habitudes alimentaires et le style de vie de ces candidats et procédé à une série de tests cliniques (composition corporelle, prises de sang, biopsies de la graisse, etc.). À la suite de ces tests, les candidats ont reçu un repas test riche en graisse, puis divers hormones et métabolites ont été mesurés à des temps déterminés. Les candidats ont ensuite suivi un régime hypocalorique pendant 10 semaines. Au cours de cette période, les scientifiques ont enregistré les changements métaboliques et hormonaux au niveau du poids corporel, de la composition et de l'expression génique dans les tissus adipeux (graisseux). Grâce à l'étude des modifications de l'expression génique dans les tissus adipeux en réponse aux variations de la teneur en graisse des régimes alimentaires, les scientifiques ont pu identifier plusieurs gènes et variantes de gènes. Ceux-ci sont considérés comme sensibles aux modifications de la teneur en graisse et, à ce titre, ont été entrés dans une base de données interactive. La base de données comprend des informations sur les gènes pour lesquels une réponse est constatée à la suite d'une diminution des calories, d'une suralimentation ou de modifications de l'alimentation chez les hommes ou les animaux. Elle contient également un système de notation permettant de démontrer la sensibilité des gènes. Une version préliminaire de la base de données est disponible au format texte. Une fois terminée, la base de données sera accessible au public via Internet et devrait présenter de l'intérêt pour les chercheurs en obésité et les industries pharmaceutiques et alimentaires.