Skip to main content
Aller à la page d’accueil de la Commission européenne (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary
Contenu archivé le 2024-05-24
Genes and genetic engineering for arbuscular mycorrhiza technology and applications in sustainable agriculture

Article Category

Article available in the following languages:

Remédiation de sites contaminés à l'aide de champignons

Un projet LIFE QUALITY a permis de glaner de précieuses informations sur la culture et la préservation adéquates des champignons mycorhiziens à arbuscules susceptibles de protéger les plantes contre les métaux lourds.

Les champignons mycorhiziens à arbuscules (AM, Arbuscular Mycorrhizal) établissent des relations symbiotiques avec les racines des plantes. Les plantes fournissent du carbone aux champignons AM qui, en retour, facilitent l'absorption de nutriments et de liquides par les plantes. Mais plus important encore est le rôle que les champignons AM jouent en bloquant l'absorption de métaux lourds et d'autres contaminants du sol. Le projet GENOMYCA s'est fixé pour objectif de faire progresser l'utilisation de champignons AM dans le cadre de la phytoremédiation. Des scientifiques de l'Académie des sciences de la République tchèque ont recueilli des échantillons de champignons AM provenant de deux sites extrêmement pollués de leur pays natal. Grâce à des pièges et des méthodes de culture particuliers, deux espèces de champignons AM ont été cultivées en laboratoire: Glomus intraradices PH5 et Glomus intraradices BEG140. Le PH5 a été recueilli dans le voisinage d'une fonderie de plomb et possédait dès lors une tolérance élevée à l'empoisonnement au plomb. De son côté, le BEG14, a été prélevé dans une décharge et s'est montré capable de résister à des concentrations élevées de manganèse. L'une des principales découvertes des recherches GENOMYCA a été la dissipation de la tolérance inhérente au fil du temps dans les spécimens cultivés en laboratoire. Ce phénomène s'est avéré plus répandu dans les échantillons de BEG140. Les scientifiques ont heureusement trouvé une solution, qui consistait à stimuler artificiellement les champignons AM. Les protocoles de culture suggérés préconisent de prélever le sol hôte sur le site d'origine ou de synthétiser un sol contaminé en l'adultérant avec les polluants appropriés (par exemple, le manganèse dans le cas du BEG140). L'efficacité du PH5 et du BEG140 cultivés en laboratoire au niveau de la protection des plantes contre le plomb et le manganèse, respectivement, a également été testée et validée dans le cadre du projet GENOMYCA. Les utilisateurs potentiels de ces résultats sont les sociétés européennes fabriquant des produits d'inoculation de champignons AM. L'utilisation de ces champignons naturellement présents pourrait contribuer à restaurer des écosystèmes actuellement menacés par une pollution à grande échelle. Les personnes intéressées peuvent visiter le site web du projet GENOMYCA à l'adresse http://www.dijon.inra.fr/genomyca/(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre).

Découvrir d’autres articles du même domaine d’application