Aider les récifs de corail à lutter contre le stress
La structure physique du récif est le résultat d'une relation bénéfique mutuellement entre le corail et une espèce d'algues appelée Symbiodinium. Les algues se réfugient dans les coquilles en carbonate de calcium du corail et en retour, fournissent à leurs hôtes animaux de grandes quantités d'énergie. Le stress environnemental sous la forme de l'augmentation des températures des océans, des niveaux d'acidification ou d'azote, peuvent engendrer l'expulsion des algues par le corail, résultant le blanchissement des coraux. Le projet ESCOR («Environmental stresses in a scleractinian coral-dinoflagellate symbiosis: a genomics approach») a étudié l'effet du stress environnemental sur les coraux aux niveaux moléculaires et fonctionnels à l'aide de techniques de pointe telles que la réaction en chaîne par polymérase (PCR) et la spectrométrie de masse d'ions secondaires (NanoSIMS). L'objectif était de déterminer le niveau d'expression d'un nombre de gènes importants dans la régulation de la relation entre Symbiodinium et le corail en réponse aux différents cas de changement climatique. Les chercheurs ont également mesuré le changement en termes d'absorption et de transport des matériaux en réponse aux impacts d'origine humaine tels que les hauts niveaux d'azote inorganique dissous. L'échantillonnage a été mené dans le Nord-est et le Sud-est du récif australien de la Grande barrière de corail. Les résultats initiaux ont suggéré des réglementations moléculaires dans les algues et les coraux hôtes en réponse à la température avec modification dans l'expression des gènes clés. La réponse des coraux aux niveaux élevés d'azote a été examinée grâce à l'analyse NanoSIMS, qui a fourni de nouvelles informations sur le rôle de l'ammonium dans la relation symbiotique. Ceci a également permis aux chercheurs de quantifier la capacité des algues à fixer l'azote comparées aux cellules hôtes de corail suivant l'exposition à l'eau de mer enrichie en ammonium. De nouvelles données ont été fournies par le projet ESCOR sur l'expression des gènes clés et les changements métaboliques se produisant dans les coraux en condition de stress. Ces travaux de recherche ont fourni de nouvelles informations sur les mécanismes complexes à l'origine de la sensibilité des coraux aux changements environnementaux. Les techniques développées par le consortium peuvent aider à identifier les effets de facteurs de stress à un niveau sous-létal, à savoir le point auquel l'atténuation d'une réponse aurait le plus grand potentiel pour un résultat positif. En outre, les résultats aideront les scientifiques et les décideurs à développer des programmes de conservation et de gestion plus efficaces.
