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American Trypanosomiasis Update

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Prévenir la maladie de Chagas

Des fonds européens ont soutenu une initiative majeure destinée à promouvoir une collaboration de recherche et favoriser la mise en place de programmes de contrôle de la maladie de Chagas en Amérique centrale et en Amérique du sud.

La maladie de Chagas est causée par un protozoaire flagellé du nom de Tripanozoma cruzi, elle sévit surtout en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Elle se propage principalement par l'intermédiaire d'insectes vecteurs hématophages (suceurs de sang) la plupart du temps, des punaises du genre Triatoma ou Rhodnius, cette maladie peut dégénérer en symptômes cliniques mortels pour environ le tiers des individus infectés de manière chronique. L'une des caractéristiques du cycle biologique de ces insectes vecteurs est leur dépendance vis-à-vis de la déforestation, la disparition des forêts stimule en effet la recherche d'autres sources de nourriture ici le sang humain et favorise le développement de la transmission par l'homme de la maladie. Le projet ATU («American trypanosomiasis update») s'est donc intéressé aux actions ciblant cet insecte vecteur de la maladie. Les chercheurs du projet voulaient en effet analyser les processus évolutifs impliqués dans l'adaptation de cette punaise d'un environnement sauvage (forêt) à un environnement domestique et mettre en place des ateliers de travail pour ensuite diffuser les informations récoltées. Trois initiatives régionales ont été mises en place dans les pays du Cône Sud (Chili, Argentine, Uruguay), les pays de la Communauté Andine (Bolivie, Equateur, Colombie, Pérou) et les pays d'Amérique Centrale. Les chercheurs ont récolté des échantillons d'insectes sur le terrain et analysé et comparé ces données avec des données antérieures provenant d'analyses précédant le démarrage de la campagne de lutte. Les espèces étudiées dépendaient de la région d'origine, comme par exemple dans les pays du Cône Sud. Triatoma infestans par exemple, est une punaise qui a pratiquement disparu dans cette région, les chercheurs se sont donc intéressés à d'autres espèces pouvant servir de vecteurs au trypanosome. Dans les pays andins, les chercheurs ont pu étudier à la fois les espèces domestiques et sauvages. Les scientifiques du projet ATU ont pu recueillir de nouvelles informations sur la biologie et les vecteurs potentiels de la maladie de Chagas et développer de nouveaux outils de contrôle et de surveillance de ces insectes vecteurs. L'échange de connaissances entre les experts de cette maladie, les professionnels impliqués dans les campagnes de lutte, les professionnels de santé et les chercheurs s'est ainsi révélé très fructueux. Des résumés des contributions présentées lors d'ateliers de travail peuvent être vus en ligne et dans un article diffusé à tous les programmes de contrôle, l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et les universités impliquées dans ces recherches contre la trypanosomiase. Le projet ATU a ainsi favorisé une initiative majeure pour l'échange d'informations et la standardisation des critères d'interventions destinées à éliminer les insectes vecteurs de la maladie de Chagas. La maladie de Chagas touchant près de 8 à dix millions de personnes dans les pays d'Amérique latine, cette question est fondamentale pour les autorités sanitaires de ces pays.

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