Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Article à la une
Contenu archivé le 2024-04-23

Article available in the following languages:

En vedette - Le secteur des TIC en France: connexion au monde en réseaux

Face à un marché grand public exigeant, la France se révèle être une nation férue et grande consommatrice de technologies branchées et il n'est donc pas surprenant de voir les organisations spécialisées en TIC et R&D impliquées dans près de la moitié des projets TIC du 7e PC.

Économie numérique icon Économie numérique

Bien avant l'arrivée du Web, la France disposait du Minitel. Dans les années 1980, les autres pays européens étaient en admiration devant les Français, se demandant comment ces derniers pouvaient acheter des billets de train ou vérifier leur relevé de compte «en ligne». Les Français, familiers de ce mode de communication, ont vite adopté le Web, les téléphones portables et tout ce qui avait rapport aux nouvelles technologies. Selon les derniers chiffres recueillis par la Commission européenne pour le tableau de bord de sa stratégie numérique, la France se trouve en troisième position des pays de l'UE en terme du taux de pénétration de la large bande fixe, et en deuxième position en terme de croissance de pénétration. Plus de la moitié de la population fait régulièrement des achats en ligne. C'est un pays qui connaît bien le pouvoir et les fonctionnalités pratiques des TIC. Ainsi, avec un marché de la consommation aussi florissant, il n'est pas surprenant que les organismes de R&D soient en quête permanente de systèmes et services innovants, capables de stimuler le marché des TIC. La France a toujours participé aux initiatives et projets financés par l'UE et le septième programme-cadre (7e PC) ne fait pas exception à la règle. Plus de 150 projets, sur les 1\;500 ou plus financés jusqu'à présent au titre du 7e PC sur le thème des TIC, sont coordonnées par des organisations françaises. Les organisations françaises (des instituts de recherche financés par le gouvernement aux grandes entreprises, PME comprises) participent à près de la moitié des projets de TIC du 7e PC. Grâce à ce niveau d'implication impressionnant, la France peut favoriser le transfert et l'échange de connaissances et avoir une meilleure perspective des marchés des TIC externes. De la médecine à la microélectronique Il n'est pas surprenant que le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), soutenu par un financement public, soit très impliqué dans le 7e PC. Il a coordonné huit projets de TIC au total (dont sept sont toujours en cours d'exécution) portant sur divers domaines allant de la médecine à la microélectronique. Le projet Thrombus (1), par exemple, fait partie de l'initiative européenne de grande envergure visant à créer un «humain physiologiquement virtuel». L'idée est d'associer la multitude de données engrangées par les sociétés pharmaceutiques, les fabricants de dispositifs médicaux et les prestataires de soins de santé à de puissants outils et techniques TIC en vue de modéliser des processus physiologiques et biochimiques humains complexes. Les modèles informatiques aideront les prestataires de soins de santé à prévoir le comportement des individus face aux interventions médicales. L'équipe du projet Thrombus souhaite développer et tester un modèle biologique de thrombose spontanée ou du stent dans les cas d'anévrismes intracrâniens. Le modèle sera utilisé par les médecins pour évaluer les probabilités de thrombose du stent chez leurs patients; ils pourront sélectionner les stents appropriés en s'appuyant sur des preuves plutôt que sur l'intuition. Le CNRS est également impliqué dans plusieurs projets qui soutiendront la position concurrentielle de l'Europe en matière de conception et de fabrication micro- et nanoélectronique. Le projet E-LIFT (E) pilote actuellement une nouvelle méthode de dépôt d'une grande variété de matériaux, basée sur la même technologie que les imprimantes jet d'encre, mais avec une résolution spatiale de quelques micromètres. Le projet rassemble des experts en microélectronique, chimie et physique laser issus des milieux universitaires et professionnels, qui recherchent ensemble le moyen de transposer en un processus industriel efficace cette nouvelle méthode de fabrication jusqu'à présent limitée aux applications en laboratoire. Si l'industrie de la microélectronique en France souhaite rester compétitive, elle devra adopter de nouvelles techniques de fabrication. Participer au 7e PC aide l'industrie du pays à développer une nouvelle expertise et à se forger des liens avec des partenaires d'autres pays de l'UE. Le projet ATMOL (3), par exemple, vise à créer une «masse critique» en Europe en vue d'une approche prometteuse et ultra-spécialisée des méthodes de fabrication à l'échelle atomique. La manipulation atomique pourrait servir à «fabriquer» des molécules spécialement conçues et jouant le même rôle que des composants électroniques, comme des portes logiques par exemple. Les partenaires du projet ATMOL améliorent la précision des méthodes telles que la manipulation atome par atome, la technique de chimie des surfaces et la technologie unique d'impression par transfert sous ultravide (UHV). L'impression UHV nécessite un ensemble de dispositifs extrêmement spécialisés; seuls trois systèmes de ce genre existent au monde et ils sont tous situés dans les laboratoires des membres du consortium ATMOL. Si ATMOL aboutit à la réalisation de portes logiques électroniques de la dimension d'une simple molécule, cela constituera une étape importante de franchie vers des dispositifs électroniques toujours plus petits et plus puissants. ATMOL est financé par la lignée budgétaire «Technologies futures et émergentes» du programme TIC au titre du 7e PC, laquelle est spécifiquement destinée à ce type de technologies révolutionnaires. L'objectif du CNRS concernant les sciences fondamentales est parfaitement complété par l'implication de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA), qui gère et participe à un autre portefeuille de projets de TIC important du 7e PC totalisant près de 34 millions d'euros. Cette organisation a coordonné neuf projets de TIC du 7e PC et participé à un grand nombre d'autres projets. Elle possède une expertise particulière en matière d'infrastructure et d'architecture TI, notamment concernant la conception de rétroaction, ou feedback, pour les systèmes de réseau sans fil (Feednetback (4)) et le développement d'infrastructures informatiques ouvertes (par ex. Contrail (5)). Fan de 3D? En tant que grandes consommatrices de médias en réseau, il n'est pas surprenant que de nombreuses entreprises françaises apportent une contribution active à des projets collaboratifs destinés à concevoir la prochaine génération de médias en réseau, d'applications de réalité virtuelle et de graphisme 3D. Par exemple, France Telecom et l'entreprise française Technocolor R&D se sont impliqués dans 3D4YOU (6), un projet qui abordait tous les aspects de la télévision 3D, y compris la définition d'un format de livraison 3D et les directives sur un processus de création de contenu 3D. Les partenaires du projet 3D4YOU ont contribué à faire progresser les techniques de capture 3D et les méthodes de conversion du contenu saisi en formats adaptés à une large diffusion. Les travaux réalisés dans le cadre du projet contribuent pour une grande part aux capacités des diffuseurs et producteurs à proposer la télévision en 3D (TV 3D). La TV 3D fait partie des domaines où les participants français expriment pleinement toute leur créativité et technicité. Le pays est bien représenté dans de nombreux projets touchant la production et la distribution de contenu visuel sur les réseaux. Le projet Reverie (7), par exemple, vise à modifier notre façon d'interagir avec les autres. Pourquoi passer son temps à regarder la télévision ou à consulter les pages Facebook alors que vous pourriez vous immerger dans un environnement 3D en ligne qui vous permet d'interagir avec vos amis et échanger vos expériences, en temps réel, tout en restant chez vous? Le but du projet Reverie est de développer de nouveaux moyens permettant aux utilisateurs de se rencontrer, de se fréquenter et de partager leurs expériences en utilisant le matériel dont ils disposent déjà chez eux, comme la TV 3D et le Microsoft 3D Kinect, ainsi qu'une gamme d'outils de création de contenu conçus pour la nouvelle plateforme. Le projet visera principalement l'intégration de technologies de pointe relatives à l'acquisition et au traitement de données 3D, au traitement du son, aux avatars autonomes, à la mise en réseau, au rendu en temps réel, ainsi qu'à l'interaction physique et l'engagement émotionnel dans des univers virtuels. La participation française à Venturi (8) aide ce projet à développer des moyens habiles permettant d'offrir également de la réalité «augmentée» aux utilisateurs. ST Microelectronics, l'INRIA et la coentreprise française ST Ericsson travaillent avec d'autres partenaires à l'amélioration de la connaissance du contexte des technologies mobiles, par exemple pour mieux différencier l'utilisation à domicile et l'utilisation «nomade»; le type d'utilisateur et le niveau d'activité; un milieu urbain bruyant par rapport à un environnement campagnard calme; un dispositif intelligent ou autre périphérique de l'utilisateur. Ces informations permettront aux systèmes de fournir aux utilisateurs les données et expériences appropriées, l'accès aux informations pertinentes devenant ainsi partie intégrante de la réalité. L'importance de la conscience contextuelle est également le thème principal du projet Concerto (9), au sein duquel les partenaires travaillent en vue de fournir aux médecins et au personnel paramédical des images 3D et des informations médicales sur les réseaux mobiles et sans fil. Le projet démontrera comment des images et de la vidéo haute résolution ainsi que d'autres informations pertinentes peuvent être fusionnées, adaptées et livrées dans un format compatible avec le dispositif et l'emplacement de l'utilisateur. Le projet se concentrera sur des algorithmes de compression adaptatifs pour les images médicales; l'adaptation presque instantanée servira ensuite à copier avec une disponibilité de bande passante variable. L'équipe du projet concevra des solutions adaptatives qui tiendront également compte du contexte spécifique de la prestation, comme par exemple l'état et les données spécifiques au patient. La dimension compte Bien que ce domaine soit dominé par les organismes de recherche, des universités françaises ont tendance à se comporter en tant qu'acteurs plutôt que chefs de file; seuls 12 projets de TIC du 7e PC sont coordonnés par des universités. En fait, les grandes entreprises (dont France Telecom, des membres du Groupe Thales, Technicolor et Alcatel) semblent plus impliquées dans les projets de TIC du 7e PC que les universités. Ces acteurs majeurs du secteur des télécommunications et infrastructures de mise en réseau ont une influence positive sur plusieurs domaines auxquels s'intéresse l'UE, en particulier l'Internet du futur et les médias électroniques en réseau (NEM - Networked electronic media). Les participants français au projet devancent largement le reste de l'UE en matière de financement dans ces domaines. Le Groupe Thales, par exemple, coordonne plus de 25 projets de TIC du 7e PC et est impliqué dans près de 100 projets au total, principalement dans les secteurs de la microélectronique et des télécommunications. Le projet Optimix (10) tente de s'attaquer au problème de la vidéo en lecture continue qui, même de nos jours, a tendance à être lente, irrégulière et non fiable pour la plupart des utilisateurs, en particulier sur les appareils mobiles. L'équipe de chercheurs du projet Optimix a développé de nouveaux moyens pour améliorer la vidéo en lecture continue; les essais effectués ont démontré que les améliorations apportées en vidéo étaient importantes, au point que, dans de nombreux cas, il était impossible pour ceux qui visionnaient le contenu de faire la différence entre la vidéo retransmise et l'originale. «Chaque utilisateur bénéficiera d'une expérience sans problème d'applications et de services multimédias. L'intégrité des médias transmis devrait être maintenue n'importe où et n'importe quand», explique Roberta Fracchia du projet Optimix, une responsable de programme chez Thales Communications and Security. «Les consommateurs connectés pourront également déplacer librement et aisément le contenu entre leurs appareils et partager le contenu avec leurs amis. Ils pourront contrôler et rejouer le contenu dans des supports à l'abri du vieillissement sur n'importe quel appareil, quel que soit l'appareil utilisé pour capturer, stocker ou modifier le contenu.» Les autres projets du Groupe Thales comprennent Nanopack (11), un projet complètement différent destiné à développer tout un éventail de graisses, colles, fibres polymères et nanotubes de carbone pour évacuer la chaleur des composants électroniques et rendre les appareils plus petits et plus puissants. France Telecom est un autre acteur majeur dans le 7e PC; l'entreprise de télécommunications a coordonné ou participé à plus de 50 projets, principalement dans le domaine de la mise en réseau et de l'Internet du futur. L'entreprise joue tout particulièrement un rôle clé dans FI-WARE (12), le projet phare visant à approuver et à promouvoir une architecture de plateforme centrale pour l'Internet du futur. Par ailleurs, France Telecom a mis son expertise en matière d'Internet et de sécurité réseau au service de projets comme Wombat (13). Ce projet a permis de développer et tester un système de collecte des données relatives à la sécurité au sein d'une infrastructure. Ces données ont ensuite été enrichies (par exemple en observant leur contexte et pas seulement les chiffres bruts) et analysées afin d'évaluer les menaces de sécurité en temps réel. Face à de telles applications avancées en cours de développement, il n'est pas surprenant que le service du Minitel en France ait finalement cessé en juin 2012, rendu superflu par Internet et la navigation sur le Web. Mais grâce à la forte participation de la France dans les projets de TIC du 7e PC, il sera appelé à jouer un rôle de premier plan dans l'évolution des technologies de l'information et de la communication du futur. Les projets présentés dans cet article étaient soutenus par le programme de soutien à la politique des TIC au titre du CIP (programme-cadre pour la compétitivité et l'innovation) ou du septième programme-cadre (7e PC) de recherche. (1) Thrombus: 'A quantitative model of thrombosis in intracranial aneurysms'. (2) E-LIFT: 'Laser printing of organic/inorganic material for the fabrication of electronic devices'. (3) ATMOL: 'Atomic scale and single-molecule logic gate technologies'. (4) Feednetback: 'Feedback design for wireless networked systems'. (5) Contrail: 'Open computing infrastructures for elastic services'. (6) 3D4YOU: 'Content generation and delivery for 3D television'. (7) Reverie: 'Real and virtual engagement in realistic immersive environments'. (8) Venturi: 'Immersive enhancement of user-world interactions'. (9) Concerto: 'Content and context aware delivery for interactivemicro-multimedia healthcare applications'. (10) Optimix: 'Optimisation of multimedia over wireless Ip links via X-layer design'. (11) Nanopack: 'Nano-packaging technology for interconnect and heat dissipation'. (12) FI-WARE: 'Future Internet core platform'. (13) Wombat: 'Worldwide observatory of malicious behaviours and attack threats'. Liens aux sites web des projets: - Le 7e PC sur CORDIS - Thrombus sur CORDIS - Virtual Physiological Human - E-LIFT sur CORDIS - ATMOL sur CORDIS - Feednetback sur CORDIS - Contrail sur CORDIS - Optimix sur CORDIS - Nanopack sur CORDIS - FI-WARE sur CORDIS - Wombat on CORDIS - 3D4YOU sur CORDIS - Reverie sur CORDIS - Venturi sur CORDIS - Concerto sur CORDIS Liens aux actualités et/ou aux articles connexes: - Article de fond CORDIS - La vidéo en lecture continue 2.0: une approche innovante - Article de fond CORDIS sur les nanopaquets - De nouveaux matériaux sympas pour une électronique tendance Autres liens: Site web de la stratégie numérique de la Commission européenne