Aider les zones arbustives à faire face au changement climatique
Les précieuses zones arbustives à la riche biodiversité pourraient être menacées par le changement climatique. Le projet INCREASE (An integrated network on climate change research activities on shrubland ecosystems) s'est penché sur ce problème. L'initiative a développé des techniques non destructives durables destinées à l'échantillonnage à long terme sur des sites expérimentaux. Réunissant sept infrastructures de recherche en vue de mener de vastes expériences sur le terrain, le projet a développé une technologie non intrusive pour la manipulation du climat dans les écosystèmes des zones arbustives. Les expériences de manipulation incluaient des niveaux de dioxyde de carbone élevés, une hausse de la température et des changements dans la quantité ou le schéma des précipitations. Les partenaires du projet ont participé et développé des techniques et des méthodes sûres pour mesurer les effets physiques, chimiques et biologiques du climat sur les zones arbustives. Les travaux impliquaient de tester et d'appliquer des méthodes améliorées pour évaluer la teneur en carbone dans les écosystèmes et pour analyser la dynamique racinaire et la transformation du carbone dans le sol. De plus, le consortium a étudié la technologie existante pour le réchauffement écosystémique et a développé un prototype d'une chambre automatisée pour des mesures d'échange net de l'écosystème (ENE). Les partenaires du projet ont mené des études sur le terrain et en laboratoire pour valider ou améliorer les connaissances existantes en la matière, produisant des rapports détaillés sur les technologies de manipulation du changement climatique. Les différentes technologies évaluées comprenaient le réchauffement nocturne passif, de la récupération d'eau de pluie, des systèmes d'humidité atmosphérique et d'irrigation d'eau propre. Mesurer la réponse des zones arbustives au changement climatique sur plusieurs années a donné aux chercheurs l'occasion unique de comparer les effets à court et à long terme. Les scientifiques ont pu ainsi déterminer dans quelle mesure les expériences à court terme fournissaient des informations suffisantes et pertinentes concernant les conséquences à long terme du changement climatique. En outre, le consortium a développé des modèles et des bases de données ayant trait à différents écosystèmes. Ces derniers ont servi pour des modèles de bilan hydrique, pour améliorer les outils d'évaluation des risques d'incendie et pour développer et tester des modèles de simulation dynamique d'écosystèmes en projetant des réponses à long terme sur la base d'expériences à court terme. INCREASE a fourni des résultats plus réalistes des impacts du changement climatique sur les zones arbustives, tels que les modifications dans l'érosion des sols, le risque d'incendie, les propriétés chimiques de l'eau et la séquestration du carbone. Le projet a également fourni des données concernant la valeur des zones arbustives en qualité d'habitats pour la biodiversité et des expériences réalistes sur la manipulation du changement climatique. Les rapports, les articles scientifiques et les outils découlant du projet INCREASE apporteront aussi un soutien précieux aux responsables politiques en matière d'atténuation des effets du changement climatique dans les zones arbustives sensibles, en préservant la biodiversité et le bien-être des communautés vivant à proximité.
Mots‑clés
Zones arbustives, changement climatique, écosystèmes, biodiversité, dynamique racinaire, transformation du carbone
