Relier l'écologie et l'économie
Dans une ère où la durabilité est devenue un élément clé à un avenir sûr, le domaine de l'EE a tenté de réduire l'écart entre les économies humaines et les écosystèmes naturels. Dans ce contexte, le projet CEECEC («CSO engagement with ecological economics»), financé par l'UE, visait à améliorer l'accessibilité des principes et des outils de l'EE au public. Le projet a œuvré à renforcer la recherche sur l'EE et a ainsi créé des liens avec des économistes orientés sur l'écologie et des organisations de la société civile (OSC) pour répondre aux problèmes de durabilité. Le projet a renforcé la collaboration sur les questions de durabilité au sein des groupes de chercheurs, des OSC et d'autres parties prenantes. Il a organisé des ateliers sur les outils et concepts de l'EE, et a publié un manuel sur l'EE à l'attention des enseignants, des OSC et autres. Ceci a permis aux OSC d'obtenir des connaissances sur des concepts et méthodes clés dans ce domaine. Le projet s'est penché sur des thèmes liés au métabolisme social tels que les flux de matériaux, l'eau virtuelle, le retour sur l'investissement énergétique (EROI) et l'analyse du cycle de vie (ACV), la participation et les institutions (les droits de propriété, la gouvernance locale et la cogestion) et l'évaluation économique et autres outils politiques (dont les paiements de services écosystémiques, la répartition en zones économiques et écologiques et la dette écologique). Par le biais d'initiatives de collaboration intensive, le projet a mis en avant les thèmes de recherche future dans les domaines de l'énergie, de l'eau, de l'exploitation minière, de l'agriculture, du commerce, de la sylviculture et des déchets urbains. Pour illustrer, l'un des thèmes du projet a étudié le conflit entre la production de sucre et de biocarburants qui menace un écosystème de zones humides fragile dans le delta du fleuve Tana, au Kenya. Il a également exploré d'autres problèmes liés à la «pollution lumineuse» (ou pollution par l'éclairage), les transports et la production d'énergie nucléaire. Le projet CEECEC a également décrit les conflits environnementaux plus particulièrement dans les Balkans et a développé un réseau d'OSC d'Albanie, de Bosnie-et-Herzégovine, de Bulgarie, de Croatie, de l'ancienne République yougoslave de Macédoine (FYROM) et de Serbie. Il a mis sur carte l'état de l'environnement et décrit les préoccupations des OSC actives dans la région afin de renforcer la collaboration et de créer de meilleures politiques environnementales. Cette démarche impliquait l'organisation d'ateliers et le développement de nouvelles ressources pour sensibiliser le public à toute la série de conflits environnementaux, et ainsi à attirer l'attention des chercheurs sur les diverses préoccupations dont l'écotourisme, la gestion des zones protégées, l'exploitation industrielle et les désaccords concernant l'eau. Grâce aux résultats de CEECEC, les organisations de la société civile (OSC) du Nord et du Sud travaillant sur les questions de durabilité pourront s'engager davantage et mener des activités de recherche en économie écologique à l'aide de concepts clés et d'outils de ce domaine afin d'influencer le plaidoyer, la recherche et l'élaboration de politiques. Le projet a aussi abouti à la publication d'un ouvrage (en couverture rigide et souple ainsi qu'une version électronique) aux éditions Routledge intitulé «Ecological Economics from the Ground Up» et à un cours en ligne (qui a eu trois cycles réussis) intitulé «Ecological Economics and Environmental Justice». En outre, son successeur, un projet plus vaste et plus ambitieux intitulé EJOLT («Environmental Justice Organisations, Liabilities and Trade») développé autour du CEECEC a aussi reçu un financement du 7e PC, et s'étendra de 2010 à 2014.
