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Molecular mechanisms of fibrinogen function regulating NSC differentiation in CNS injury or disease

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Le fibrinogène et la régénération du cerveau

Le fibrinogène (protéine du sang) modifie le microenvironnement du système nerveux central (SNC), après une lésion cérébrale traumatique ou une maladie du cerveau. Une étude européenne a étudié le rôle de l'agent de coagulation du sang, le fibrinogène.

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La capacité de régénération du système nerveux central est limitée. Les cellules souches neurales (CSN) peuvent se différencier en cellules neurales ou en cellules gliales. Mais, après une lésion cérébrale ou une maladie neurologique, la neurogenèse est incomplète car l'environnement extracellulaire a changé. Peut-être la différence la plus importante est que le fibrinogène, la protéine principale impliquée dans la coagulation du sang des vertébrés, est déposé dans le système nerveux après des changements dans l'homéostasie neuro-vasculaire. Lors de travaux antérieurs, les chercheurs ont montré que le fibrinogène était un inhibiteur de la régénération neuronale et au contraire un activateur de la formation du tissu cicatriciel formé d'astrocytes. Le projet FIB (Molecular mechanisms of fibrinogen function regulating NSC differentiation in CNS injury or disease), financé par l'UE, a étudié le fibrinogène comme un nouveau facteur qui modifie le destin des CSN en une maladie du SNC. La barrière hémato-encéphalique (BHE) agit comme un filtre protégeant le microenvironnement cérébral de l'influence des composants plasmatiques qui pourraient perturber le fonctionnement neuronal. Les composés sanguins se dirigent immédiatement vers le cerveau après une lésion traumatique ou à la suite du dysfonctionnement de cette barrière lors d'une maladie du cerveau. Dans la première partie du projet, les chercheurs ont utilisé les blessures à l'arme blanche comme modèle de traumatisme crânien entraînant la rupture de la BHE. Ils ont montré que ces lésions provoquaient la déposition de fibrinogène dans l'environnement extracellulaire du système nerveux central du cerveau. Dans un système modèle «in vitro», les cellules neurales souches sont capables de se différencier en neurones, en astrocytes ou en oligodendrocytes. Des essais de migration in vitro sur des surfaces recouvertes de laminine ont démontré le rôle inhibiteur du fibrinogène sur la migration des CNS. Le fibrinogène inhibe également l'expression des gènes liés au cycle des cellules et induit l'expression liée à la protéine morphogénétique osseuse (PMO). L'inhibition de la voie des PMO empêche la différenciation des CSN induites par le fibrinogène en astrocytes. Par conséquent, la diminution de la quantité de fibrinogène pourrait conduire à la formation de nouveaux neurones après une blessure du cortex. Le décryptage du rôle du fibrinogène dans la différenciation des cellules souches neurales et le développement des lésions cérébrales permettra de mieux comprendre la régénération neuronale pour d'autres pathologies du cerveau. Ces expériences devraient mener au développement de nouvelles approches thérapeutiques pour les maladies impliquant la barrière cérébrale.

Mots‑clés

Fibrinogène, système nerveux central, blessure cérébrale, cellules souches neurales, glie, barrière hémato-encéphalique

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