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BIOACTIVE SERINE PROTEASES FROM HUMAN PARASITE SCHISTOSOMA MANSONI

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De nouveaux traitements contre la schistosomiase

La schistosomiase est une maladie infectieuse chronique grave affectant des millions de personnes dans les pays en développement. Une étude européenne a cherché à trouver le moyen de traiter la maladie ou d'éviter sa progression.

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Provoquée par le parasite Schistosoma mansoni, la schistosomiase influence les processus physiologiques en modulant les réponses immunitaires de l'hôte. Ainsi, les parasites infectent les voies urinaires et les intestins, provoquant une série de symptômes qui, en fonction de la sévérité et de la durée, pourraient entraîner une défaillance d'organe. Perturber la capacité du parasite à s'infiltrer ou interrompre les processus physiologiques en modulant les molécules spécifiques constitue une approche thérapeutique innovante. Étant donné que les options se basent uniquement sur un médicament, le praziquantel, l'objectif du projet SCHISTOSOMA PROTEASE («Bioactive serine proteases from human parasite Schistosoma mansoni») était d'examiner sans pour autant décrire les molécules bioactives importantes du parasite. Les scientifiques ont exploré l'option de cibler les enzymes protéolytiques du parasite dont la fonction normale est de décomposer les autres protéines dans de nombreux processus. Ces enzymes protéolytiques sont similaires à celles des mammifères. Ainsi, elles peuvent interférer avec les processus normaux de l'hôte en permettant d'échapper au système immunitaire ou en affectant l'anti-coagulation et la vasodilatation. Les chercheurs ont séquencé et vérifié la fonction des 4 gènes d'enzymes protéolytiques de S. mansoni et ont déterminé leur taux d'expression aux différentes étapes du cycle de vie du parasite. Les taux élevés de ces enzymes coïncidaient à l'esquive du système immunitaire hôte, soulignant leur importance dans l'interaction hôte-parasite. La désactivation sélective de ces gènes de protéases à l'étape de larve infectieuse (schistosomules) a permis d'obtenir des résultats confirmant leur rôle dans l'infectivité du parasite. Les chercheurs ont dévoué d'importants efforts à la production d'enzymes protéolytiques recombinants ainsi qu'à la génération d'anticorps contre ces molécules. Une série d'analyses post-génomiques clarifient la complexité des protéases de schistosomes et mettent en lumière leur interconnexions. Un cadre est désormais en place pour orienter la caractérisation des protéases individuelles, leur expression spécifique aux étapes et leurs contributions au parasitisme, en particulier, leur modulation possible de la physiologie hôte. Ces outils pourraient servir de base pour le ciblage de médicament/vaccin de S. mansoni. Dans l'ensemble, l'étude SCHISTOSOMA PROTEASE a fourni une plateforme scientifique pour la recherche translationnelle et le développement d'interventions thérapeutiques de schistosomiase.

Mots‑clés

Schistosomiase, enzyme protéolytique, schistosome, maladie infectieuse

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