Des enzymes très utiles dans l'intestin des rennes
Les résidus et les produits à base de bois constituent une biomasse lignocellulosique qu'il est difficile de transformer en composés utiles. Par conséquent, les déchets agricoles sont quasiment inutilisés comme source d'énergie ou pour fabriquer d'autres produits. En revanche, des ruminants comme le renne du Svalbard (Rangifer tarandus platyrhynchus) digèrent aisément la lignocellulose grâce aux bactéries qui vivent dans leur appareil digestif. Le projet PBDNH a étudié ces microorganismes à l'aide d'analyses génétiques. Les scientifiques ont cherché à identifier les bactéries et les enzymes promettant une conversion à l'échelle industrielle de la biomasse lignocellulosique. Les membres du projet ont séquencé le génome de toutes les bactéries présentes dans l'intestin des rennes. Ils ont ainsi trouvé une bactérie prédominante, qu'ils ont nommée SRM-1. Le séquençage détaillé de SRM-1 a révélé un ensemble de 16 gènes impliqués dans la digestion de la lignocellulose. Ces gènes codent pour des enzymes capables de digérer d'importantes molécules lignocellulosiques: glucanes, xylane, xyloglucane, galactomannane et cellulose. Enfin, les chercheurs ont exprimé ces enzymes en laboratoire, afin de les étudier davantage. Elles pourraient s'avérer utiles dans la conversion industrielle de biomasse.
Mots‑clés
Enzymes, renne, bactérie, appareil digestif, traitement de biomasse, déchets agricoles, rennes du Svalbard, lignocellulose, biomasse lignocellulosique, séquençage génétique, conversion de biomasse