Un entraînement cérébral pour les neuroscientifiques
L'élucidation des troubles du cerveau exige de comprendre plusieurs facteurs complexes comme l'interaction entre les gènes et l'environnement, les processus synaptiques et les circuits neuronaux. L'UE a investi dans le capital humain par le biais du projet de réseau de formation NPLAST (NPlast - A neuroscience school that aims to preserve and restore neuroplasticity in brain disorders). NPLAST est constitué de partenaires du secteur public et du secteur privé, qui ont formé 15 jeunes neuroscientifiques sur des techniques pertinentes dans le domaine, ainsi que pour mener des recherches multidisciplinaires. Les domaines explorés comprennent les synaptopathies, la maladie d'Alzheimer, la neuroplasticité et la préservation ou la restauration de la fonction synaptique. Les membres du projet ont utilisé des modèles animaux de la plasticité cellulaire pour identifier les mécanismes pathogènes. Les chercheurs ont réalisé des progrès considérables pour un grand nombre de troubles neurologiques. Ils ont pour cela développé de nouveaux outils utilisant les mathématiques discrètes, afin de visualiser les processus neuronaux dynamiques et élucider la fonction synaptique, à l'état normal et à l'état pathologique. Les études sur les troubles neuropsychiatriques comme la schizophrénie ont révélé certaines altérations dans l'acheminement des protéines et la composition protéique des synapses. Les chercheurs ont également analysé la régulation transcriptionnelle en cas de toxicomanie. Élément important, ils ont identifié de nouvelles cibles pour des interventions pharmacologiques sur le dysfonctionnement synaptique des troubles neuropsychiatriques. Les chercheurs ont pu identifier les voies de signalisation qui provoquent et maintiennent un état pathologique dans le cerveau en altérant l'expression des gènes. Ils ont identifié des altérations de la biogenèse des synapses, spécifiques à la chorée de Huntington, qui pourraient être ciblées pour un traitement efficace. Ils ont déterminé que le peptide bêta-amyloïde, un facteur connu de la maladie d'Alzheimer, favorise la plasticité synaptique dans le cerveau sain. Les activités de formation multidisciplinaires de NPLAST apporteront aux jeunes neuroscientifiques l'expertise nécessaire pour qu'ils puissent mieux élucider les changements dans le cerveau à l'état normal et à l'état pathologique. Ils devraient ainsi pouvoir mettre au point des interventions innovantes et efficaces pour prévenir la maladie ou restaurer le fonctionnement normal du cerveau. Nous sommes peut-être proches d'un traitement personnalisé de maladies présentant des composants héréditaires telles que la schizophrénie ou la chorée de Huntington.
Mots‑clés
Troubles cérébraux, maladie d'Alzheimer, NPLAST, neurosciences, neuroplasticité, schizophrénie, chorée de Huntington
