Skip to main content
Aller à la page d’accueil de la Commission européenne (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Contenu archivé le 2022-12-21

Article available in the following languages:

Tableau de bord de l'innovation: l'UE en remontée, mais pas au sommet

Le tableau de bord européen de l'innovation 2001 de la Commission européenne, diffusé le 1er octobre, fait apparaître que, alors que tous les Etats membres sont en train d'améliorer leurs résultats, certains d'entre eux se classant parmi les premiers du monde, l'UE prise dans ...

Le tableau de bord européen de l'innovation 2001 de la Commission européenne, diffusé le 1er octobre, fait apparaître que, alors que tous les Etats membres sont en train d'améliorer leurs résultats, certains d'entre eux se classant parmi les premiers du monde, l'UE prise dans son ensemble reste en retard par rapport aux Etats-Unis et au Japon en matière d'innovation. Les principaux points de préoccupation sont liés au fait que les entreprises européennes investissent relativement peu dans la recherche et le développement (R&D), et que les dépôts de brevets dans les secteurs de haute technologie demeurent à un faible niveau. En présentant ce tableau de bord, Erkki Liikanen, Commissaire chargé des Entreprises, a déclaré: "Le tableau de bord offre aux décideurs politiques et aux multiplicateurs d'opinion un outil permettant de faire passer le message de l'innovation dans leur Etat membre et de mettre en place une planification plus efficace en vue de l'instauration d'une culture de l'innovation." Le tableau de bord utilise 17 indicateurs pour évaluer la capacité des différents Etats membres à encourager les entreprises innovantes et améliorer la compétitivité de leur industrie grâce à l'innovation. Ces indicateurs sont répartis en quatre catégories, qui couvrent les ressources humaines et le socle de compétences, la création de nouvelles idées (sur la base des dépenses de R&D et des demandes de brevet), l'innovation imputable aux entreprises, et enfin, les rendements financiers et les marchés de l'innovation. Il s'avère que les performances générales de l'UE dans l'innovation s'améliorent, sous l'impulsion de pays traditionnellement vigoureux tels que la Finlande et le Danemark. La Grèce et l'Espagne, généralement plus faibles, rattrapent également leur retard, bien que partant d'un niveau relativement bas. Les trois principales économies de l'UE (France, Allemagne et Royaume-Uni) améliorent leurs résultats, mais à un rythme inférieur à la moyenne de l'UE. Globalement, on constate toutefois que l'écart entre les Etats ayant les meilleurs et les moins bons résultats continue à se creuser. "L'accroissement rapide de la R&D dans les entreprises au Japon et aux Etats-Unis depuis 1994 a aiguisé les disparités avec l'Europe", observe l'étude, qui souligne que les dépenses de R&D des entreprises américaines sont supérieures de 74 pour cent à la moyenne européenne. Les chiffres à long terme pour 10 indicateurs révèlent également que, malgré une amélioration moyenne dans ces domaines de 30 pour cent au cours des 4 à 6 dernières années, un recul est à signaler dans les dépenses publiques de R&D, les dépenses de R&D des entreprises et la valeur ajoutée manufacturière dans la haute technologie. Outre les indicateurs individuels relatifs à chaque Etat membre, le tableau de bord combine également tous les indicateurs pour établir un chiffre unique, l'indice de synthèse de l'innovation (SII - "summary innovation index"), pour chaque pays. Cet indice varie de +10 à -10 selon la proportion des indicateurs supérieurs ou inférieurs à la moyenne. La Suède se classe première avec un SII de +6,5. Pour 10 des indicateurs, des chiffres comparables sont disponibles pour les Etats-Unis et le Japon. D'après ceux-ci, les principaux avantages américains par rapport à l'UE résident dans le niveau des dépenses de R&D dans les entreprises, le volume de nouveaux capitaux levés et le pourcentage de la population active ayant suivi des études supérieures. L'UE ne vient en tête que pour l'offre de nouveaux diplômés en sciences et en ingénierie. Au regard du Japon, l'UE se distingue par la hauteur des dépenses publiques de R&D et les dépenses consacrées à l'équipement et aux services des technologies de l'information et de la communication. Le taux de dépenses de R&D dans les entreprises nippones atteint toutefois près du double de celui observé dans l'UE. Le Japon produit également davantage de diplômés en sciences et en ingénierie, et un pourcentage supérieur de sa population active a suivi des études supérieures. A propos des conclusions du tableau de bord, M. Liikanen a appelé les Etats membres à adopter "une approche plus coordonnée et cohérente" à l'égard de l'innovation. Il a notamment mis en exergue la "nécessité urgente d'actions dans le domaine de l'éducation et de la formation" afin de stimuler les performances européennes en matière d'innovation. Le Commissaire Liikanen a annoncé que le prochain tableau de bord de l'innovation, qui sera à l'avenir actualisé et publié sur une base annuelle, inclura des chiffres sur les pays candidats à l'adhésion afin de préparer l'élargissement de l'UE. Il a également évoqué l'ambition d'intégrer dans le tableau de bord 2002 une dimension régionale accrue, avec une série d'indicateurs régionaux complémentaires, en fonction de la disponibilité des données et des contributions des régions. L'établissement du tableau de bord européen de l'innovation avait été demandé en mars 2000 par le Conseil européen de Lisbonne, dans le cadre de la stratégie visant à faire de l'Union l'économie fondée sur la connaissance la plus compétitive du monde. Il fait partie d'une initiative européenne plus large d'étalonnage des performances, qui vise à repérer les points forts et les points faibles des efforts déployés afin d'atteindre cet objectif. Le Commissaire Liikanen a également souligné que l'UE devait poursuivre l'avancement du dossier de l'innovation en dépit des nouvelles priorités suscitées par les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. "Nous devons maintenir la compétitivité européenne en bonne place parmi nos priorités. Autrement, nos capacités de création d'emplois et de richesses ne peuvent que s'éroder", a-t-il commenté.

Articles connexes

Mon livret 0 0