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Le colloque sur le financement des PME s'intéresse aux aides publiques et privées

Prenant la parole lors du colloque organisé par la Présidence belge, le 25 octobre, à Louvain-la-Neuve (Belgique), "Le financement des PME: l'approche européenne", le Commissaire européen en charge de la Concurrence, Mario Monti, a soutenu le rôle de modèle "d'économie sociale...

Prenant la parole lors du colloque organisé par la Présidence belge, le 25 octobre, à Louvain-la-Neuve (Belgique), "Le financement des PME: l'approche européenne", le Commissaire européen en charge de la Concurrence, Mario Monti, a soutenu le rôle de modèle "d'économie sociale" joué par l'UE grâce au soutien financier apporté aux PME (petites et moyennes entreprises) mais a admis qu'il fallait accroître ces aides. M. Monti a expliqué que le modèle d'économie sociale était "différent de la seule croyance dans l'économie de marché - nous croyons aussi à la réglementation lorsqu'il faut protéger certains intérêts." Les aides d'Etat, a-t-il ajouté, restent un élément important de soutien aux PME en Europe. D'après lui, "il ne serait pas très judicieux d'abandonner toutes les aides d'Etat destinées aux PME. Certains secteurs, comme l'agriculture, comptent un grand nombre de PME et la suppression des aides d'Etat causerait de gros problèmes," même s'il faut "trouver un meilleur équilibre entre le gouvernement, les aides d'Etat et la loi du marché." Ses commentaires constituaient en partie une réponse aux points soulevés par le président du Nasdaq, Hardwick Simmons, qui s'est proposé de conseiller l'UE pour renforcer les conditions du marché pour les PME. Selon lui, le principe du "marché compris comme régulateur est très important" et l'UE doit "être capable d'encourager les investissements européens. Ne pensez pas verticalement, pensez horizontalement: pensez au choix," a-t-il recommandé. Pour lui, l'idée que les petites entreprises ont besoin de moins de réglementation est fausse et la politique fiscale est essentielle étant donné qu'elle détermine le niveau de résistance aux risques et la quantité de liquidités sur le marché. Il a poursuivi en expliquant que la puissance financière des Etats-Unis reposait sur le fait qu'ils avaient "opté pour le contrôle d'un marché par un autre". De plus, les Américains ont également profité d'une culture attachant moins d'importance à la faillite: "Aux Etats-Unis, les perdants ne sont pas pénalisés." M. Monti, tout en souscrivant à l'analyse de M. Simmons pour qui "le marché est le meilleur des régulateurs", a admis que l'UE était "à la traîne derrière les Etats-Unis," mais a estimé que "les institutions européennes avaient encore leur rôle à jouer." Peter Praet, le directeur de la Banque nationale de Belgique, a déclaré que les PME ont toujours dû se battre pour obtenir des financements, de sorte que le débat en question devrait plutôt essayer de déterminer s'il était devenu plus difficile pour celles-ci de trouver des aides ces dernières années. Il a également pris le contre-pied des déclarations de M. Simmons en affirmant que "les Etats Unis viennent nous donner des leçons, mais ils devraient se montrer aussi critiques vis-à-vis de leur propre système qu'ils le sont vis-à-vis du nôtre", même si ces leçons peuvent être profitables pour l'Europe. Luc Clarys, le président de l'UNICE, a évoqué sa propre expérience pour obtenir des fonds en tant qu'entrepreneur de l'industrie textile. Il a expliqué que les conditions se durcissaient pour les entreprises recherchant des financements, notamment pour les start-up qui doivent faire face à des "problèmes colossaux". Il a souligné que "les entrepreneurs n'attendent pas de subventions" mais a expliqué que des mécanismes étaient nécessaires pour réduire les risques pour les investisseurs privés. Il a appelé les gouvernements et l'UE à renforcer les systèmes de garantie afin d'aider les PME et apporter ainsi des alternatives aux garanties personnelles de l'entrepreneur. Il a également indiqué que l'introduction de mesures fiscales de la part du gouvernement, telles que les exonérations fiscales pour les bénéfices réutilisés dans les investissements ultérieurs, permettrait aux PME de trouver un équilibre. M. Clarys s'est également montré préoccupé par l'impact que pourrait avoir l'accord Bâle II qui devrait entrer en vigueur en 2005. Pour lui, le dispositif normalisé d'adéquation des fonds propres actuellement envisagé dans les propositions pourrait désavantager les PME en réduisant leur degré de solvabilité du fait d'un manque de capitaux propres. Il a appelé l'Union à prendre des mesures pour assouplir l'impact sur les PME de ce second accord de Bâle, prévenant que si rien n'était fait, cet accord pourrait affaiblir la compétitivité des PME européennes. "Assouplissez ces conditions et donnez-nous plus de temps pour nous adapter," a-t-il demandé. Le secrétaire d'Etat portugais à l'Industrie, au Commerce et aux Services, Fernando Ribeiro Mendes, a quant à lui fait savoir que son pays "essayait de réduire progressivement les aides d'Etat aux PME" et a mis en garde contre le "risque de créer des hôpitaux pour les canards boiteux". Il a informé que le Portugal travaillait en étroite collaboration avec le réseau d'investisseurs non traditionnels, les Business Angels qui, d'après lui, constituaient une bonne alternative aux réseaux familiaux qui, en général, financent les PME.

Pays

Belgique

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