... tandis que les Etats-Unis affirment que leurs compétences scientifiques doivent être valorisées
Alors que l'Europe encourage toujours davantage les jeunes à s'intéresser aux sciences et à s'engager dans cette voie - la preuve en est la semaine de la science organisée par la Commission européenne et la communication de celle-ci sur l'apprentissage tout au long de la vie -, les Etats-Unis publient quant à eux de nouveaux chiffres inquiétants illustrant chez les jeunes un désintérêt croissant pour la science et une dévalorisation des connaissances scientifiques. Les résultats obtenus lors des examens dans les disciplines scientifiques aux Etats-Unis ont enregistré un recul "significatif", comme l'indique Rod Paige, secrétaire d'Etat américain à l'Education. Cette affirmation se fonde sur les résultats obtenus dans ces matières en 2000, indiquant que 47 pour cent des étudiants américains qui quittent l'école ont des notes inférieures au niveau qualifié "de base". L'étude, réalisée tous les quatre ans, montre que si aucun changement n'est intervenu dans les notes des jeunes en classe de quatrième (enfants âgés de 9 ans) et de huitième (enfants âgés de 13 ans), les notes des élèves de douzième (17-18 ans) ont baissé. "Les connaissances de nos diplômés sont inférieures à celles de leurs prédécesseurs il y a quatre ans, ce qui réduit notre espoir de vivre un grand XXIème siècle, et ce précisément au moment où nous avons le plus besoin de cet espoir", a-t-il déclaré. Et d'ajouter que ces résultats mettent en péril non seulement l'avenir économique du pays, mais également la sécurité nationale. Autre conclusion édifiante de l'étude: la différence entre les étudiants blancs et les étudiants issus des minorités ethniques s'est réduite. Ce nivellement est toutefois largement dû à la baisse des résultats des étudiants blancs. M. Paige a indiqué que le pays accueille actuellement des milliers de scientifiques étrangers et que cette dépendance prouve que quelque chose va mal. Il envisage d'appliquer des mesures visant à y remédier, notamment en relevant le niveau d'enseignement et en facilitant la reconversion d'anciens militaires dans le professorat. Ces chiffres, basés sur les résultats de plus de 240.000 étudiants, ont été annoncés peu après la publication d'un rapport rédigé par des sénateurs américains, concluant que le pays manque toujours d'un capital humain de qualité supérieure en sciences, mathématiques et ingénierie.