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L'industrie automobile demande la mise sur pied d'un groupe consultatif sur les transports routiers

Les membres du conseil européen pour la R&D dans le secteur automobile, l'EUCAR (European council for automotive R&D), ont demandé, lors de leur conférence annuelle qui s'est tenue le 21 novembre, à Bruxelles, la mise sur pied d'un groupe consultatif sur les transports routier...

Les membres du conseil européen pour la R&D dans le secteur automobile, l'EUCAR (European council for automotive R&D), ont demandé, lors de leur conférence annuelle qui s'est tenue le 21 novembre, à Bruxelles, la mise sur pied d'un groupe consultatif sur les transports routiers. Ce groupe aura pour mission de coordonner la recherche dans le secteur des transports routiers dans le contexte du Sixième programme-cadre (6ème PCRD) et de l'Espace européen de la Recherche (EER). Selon Ulf Palmquist, responsable du programme de R&D (recherche et développement) sur le dioxyde de carbone au sein de l'EUCAR, ce groupe est indispensable pour coordonner les efforts de recherche prévus dans le cadre des priorités thématiques de la Commission, ainsi que pour gérer de manière cohérente les questions qui se posent à l'échelle européenne (réseaux routiers, consommation d'énergie et émissions). Il pourrait également offrir la possibilité aux Etats membres et à l'industrie d'intensifier la collaboration. Horst Soboll, responsable de la politique technologique chez Daimler Chrysler et vice-président de l'EURAB, le Conseil scientifique européen, a expliqué, lors d'une interview accordée à CORDIS Nouvelles, que le Cinquième programme-cadre (5ème PCRD) prévoit plusieurs actions clés couvrant les transports routiers et différents groupes consultatifs. "Les questions relatives aux transports terrestres sont réparties dans plusieurs actions clés gérées par ces groupes. Les discussions conduites sur les différents thèmes sont donc menées sans concertation, d'où l'absence d'efficacité." Pour illustrer la dispersion qui caractérise le 5ème PCRD, M. Soboll a cité la télématique, les moteurs et l'intermodalité, domaines couverts par différents programmes de recherche, et voire même par différentes DG. M. Soboll a déclaré que l'idéal serait de consacrer un seul programme aux transports terrestres. Une autre solution est toutefois envisageable si cela est impossible: coordonner les activités. "Il est logique que ceux qui discutent d'un même thème se réunissent à la même table", a-t-il déclaré. David Miles, chef de l'unité "Ville de demain et patrimoine culturel" de la Commission européenne, a admis que si la recherche en matière de transport était très coordonnée dans la première moitié du 5ème PCRD, elle tend en fait à se fragmenter dans la deuxième partie. Les membres d'EUCAR craignaient que cette fragmentation ne se reproduise dans le 6ème PCRD. Toutefois, suite à un vote du Parlement européen, les "transports de surface durables" font désormais l'objet d'une action envisagée dans le cadre de la priorité thématique "Développement durable" des propositions concernant le prochain programme-cadre. M. Palmquist a suggéré que les universités, l'industrie, la Commission et les Etats membres soient représentés au sein du groupe consultatif sur les transports routiers. M. Soboll s'est déclaré "plus réaliste" et souhaiterait voir au sein d'un tel groupe des représentants des universités, de l'industrie et des DG compétentes de la Commission. Au cours d'une étape suivante, des représentants des pays pourraient les y rejoindre, mais selon lui, ils risquent de s'y opposer. Les participants à la conférence ont manifesté des opinions divergentes quant à l'organisme qui se chargera de la formation d'un tel groupe. Selon M. Soboll, il appartient à la Commission de demander la création de ce groupe. M. Miles pense pour sa part que la Commission ne peut pas intervenir des deux côtés. Selon lui, "les acteurs clés, ceux qui veulent des résultats, doivent être les forces motrices." M. Soboll a indiqué à CORDIS Nouvelles que l'EUCAR prendra l'initiative et créera le groupe si la Commission l'y invite. EUCAR attend maintenant une réaction du Commissaire en charge de la Recherche, Philippe Busquin, ou du Directeur général de la DG Recherche, Achilleas Mitsos. CORDIS Nouvelles a demandé à M. Soboll s'il envisage d'user de ses prérogatives de vice-président de l'EURAB pour influencer la Commission sur la création d'un tel groupe. A quoi M. Soboll a répondu qu'il a déjà proposé de débattre de la structure du groupe consultatif pour le 6ème PCRD lors de la première réunion de l'EURAB le 13 décembre, mais qu'il n'a pas convaincu la majorité. Ce thème ne figurera donc pas, selon lui, officiellement à l'ordre du jour. De plus, l'EURAB traite en général de questions non sectorielles, a-t-il précisé. "Je ne représente qu'une voix, et il nous faut obtenir la majorité. Donc pour l'instant, c'est avec l'EUCAR que nous devons commencer, précisément parce qu'il s'agit d'une question sectorielle", a-t-il indiqué à CORDIS Nouvelles. S'exprimant au nom de la Commission lors de la conférence, M. Miles s'est efforcé de rassurer les participants en affirmant que les besoins de R&D dans l'industrie automobile seront intégrés dans le 6ème PCRD. Il a salué le soutien apporté par l'EUCAR pour le nouvel outil proposé (projets intégrés) et a suggéré que les parties concernées se penchent dès maintenant sur les possibilités d'utilisation d'un outil de ce type. "Ce qui m'inquiète personnellement, c'est que si nous attendons le premier appel à propositions, plusieurs mois passeront avant le lancement d'un projet intégré. Il faut se lancer rapidement", a-t-il déclaré. Il a recommandé aux acteurs de la R&D dans le secteur des transports routiers de "concentrer leurs efforts sur les besoins de la recherche, les questions spécifiques, plutôt que sur la structure du programme-cadre. Ils seront sans aucun doute couverts par l'une ou l'autre des parties du programme-cadre. Il faut avant tout définir quelles sont les questions que l'on considère comme les plus importantes".

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