De nouvelles nanoparticules pour des applications biologiques
Les nanoparticules de métal (NP) présentent un potentiel remarquable dans des domaines aussi divers que la catalyse et la médecine en raison de leurs propriétés distinctes chimiques, physiques et optiques. Néanmoins, elles nécessitent des protocoles synthétiques efficaces pour contrôler attentivement leur auto-assemblage et obtenir les formes, tailles et la composition des NP à haut rendement à un coût et une toxicité minimale. Une approche émergeante implique l'utilisation de polyoxométalates (POM) pour réduire, limiter et stabiliser les agents, mais elle reste relativement inexplorée. Les POM sont des ions polyatomiques qui comptent de nombreux atomes d'oxygène arrangés dans un cadre 3D avec de nombreux métaux. Ils présentent une gamme inégalée de propriétés chimiques et physiques, et peuvent servir de composantes pour la réalisation de nouveaux matériaux. Les scientifiques du projet COCOPOPS (The complimentary combination of polyoxometalates and metal nanoparticles), financé par l'UE, ont utilisé des POM pour préparer des NP métalliques colloïdaux, et les combiner avec des NP afin de générer des nanomatériaux hybrides. Les matériaux obtenus ont présenté des propriétés réactives et interchangeables à l'échelle nanométrique et pourraient servir de catalyseurs et de matériaux antimicrobiens et anticancéreux. Les études cellulaires in vitro ont indiqué l'aptitude des nanomatériaux composites en applications biologiques en présentant une internalisation cellulaire massive ainsi qu'une activité envers les cellules tumorales. Les travaux COCOPOPS ont abouti à quatre publications au total dans des revues à comité de lecture et de nombreuses présentations dans les conférences internationales. Les nouvelles racines synthétiques générées lors de COCOPOPS devraient stimuler la mise en œuvre des POM dans la génération de nouveaux nanomatériaux hybrides pour de nombreuses applications différentes.
Mots‑clés
Nanomatériaux, applications médicales, nanoparticules métalliques, polyoxométalates, cancer