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Myanmar freshwater biogeography; understanding a zoogeographical transition zone

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Des poissons d'eau douce en Birmanie

Une équipe de l'UE a étudié l'évolution et la génétique de trois groupes de poissons d'eau douce birmans. Leurs travaux ont montré que les Channidae ou têtes-de-serpent sont beaucoup plus diversifiés que l'on ne le pensait, étudié les relations existant entre divers Chaudhuriidae ou anguilles vers de terre et daté la séparation des différentes populations.

Myanmar, auparavant appelé la Birmanie, est situé sur la côte asiatique de l'océan Indien. Sa situation à cheval sur deux des plus grands systèmes fluviaux du monde rend le Myanmar l'endroit idéal pour l'étude de poissons d'eau douce d'une importance vitale d'un point de vue économique. Le projet MYANMAR-FISH (Myanmar freshwater biogeography ; understanding a zoogeographical transition zone), financé par l'UE, a ainsi analysé la diversité génétique et l'historique évolutif de trois groupes de poissons d'eau douce. Ils ont ainsi étudié les têtes-de-serpent, les anguilles vers de terre et les poissons-feuilles. Toutes ces espèces sont importantes d'un point de vue économique, pourtant l'on en sait très peu sur leur génétique et leur évolution. En s'appuyant sur des spécimens de musée et des individus péchés récemment, les chercheurs ont pu comparer l'anatomie et l'ADN de ces poissons. Ils ont ainsi identifié des différences morphologiques subtiles au niveau des écailles et des vertèbres dans la famille des têtes-de-serpent mais de plus grandes différences génétiques. Ces résultats montrent que le groupe des têtes-de-serpent est plus diversifié que l'on ne le pensait. L'équipe a ainsi réussi à identifier cinq nouvelles espèces à ajouter aux trois espèces déjà connues. L'historique évolutif des anguilles vers de terre est le premier du genre. Ces travaux ont permis de révéler les interactions entre les différentes espèces et d'identifier un nouveau genre. Ils révèlent également l'histoire biogéographique de la région d'une manière autrement inaccessible en utilisant les données fossiles ou géologiques. L'information génétique permet de dater la séparation de certaines populations, fournissant par conséquent des indices sur le cloisonnement des anciens systèmes fluviaux anciens. Ces travaux illustrent les modèles standards de spéciation. Ces données révèlent l'historique de séparation de certaines rivières et permettent de reconstruire par exemple, l'impact de l'érection himalayenne il y a près de 50 millions d'années. Les travaux du projet MYANMAR-FISH sont essentiels pour la gestion de la conservation du patrimoine biologique ou pour la mise en place d'une industrie d'aquaculture. En effet, savoir ce qui caractérise une espèce et où cette espèce réside, permet d'établir les plans d'une gestion efficace des ressources.

Mots‑clés

Myanmar, eau douce, MYANMAR-FISH, poisson, génétique, évolution

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