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A NEW DEFINITION OF CONSCIOUSNESS

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L'émergence d'une vision plus scientifique de la conscience

Cinq nouvelles expériences mettent à mal la définition traditionnelle et subjective de la conscience grâce à l'apport d'un volume considérable de nouvelles données.

Le concept de conscience, au-delà des définitions simplistes de «vivre le moment présent» ou «connaître la différence entre le sommeil et l'état d'éveil», reste difficile à expliquer. Les tests traditionnels de conscience et leurs composants, de la sensation à la sensibilité, se sont avérés subjectifs et imprécis puisqu'ils sont mis à mal par l'attention, la sensation, le langage ou la mémoire. Le projet DEFCON1 (A new definition of consciousness), financé par l'UE, a tenté de redéfinir la conscience en des termes neuronaux. Si l'on suppose que l'écart entre la conscience et l'inconscience représente la différence entre le traitement en amont et récurrent dans le cerveau, l'équipe du projet a émis l'hypothèse que la variante récurrente de l'état de conscience entraînait l'activation du récepteur NMDA, et donc l'apprentissage. Sur cette base, la conscience peut être considérée comme indépendante des fonctions cognitives telles que l'accès et l'attention. Dès lors, le traitement conscient peut se produire à l'insu du sujet. Contredisant ainsi les interprétations traditionnelles de la conscience, le projet a tenté d'étayer son postulat avec des expériences dans la zone de la vue grâce à l'électroencéphalogramme (EEG), l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et la simulation magnétique transcrânienne (SMT) ainsi que les interventions pharmacologiques. Elle a mené plusieurs nouvelles expériences visant à démontrer la plausibilité de cette nouvelle définition. L'une d'entre elles a ainsi permis d'établir que la conscience est effectivement indépendante des fonctions cognitives et que pour chaque fonction cognitive, il existe une version consciente et inconsciente; ce qui montre bien que la conscience et la cognition sont en fait orthogonales. Lors d'une autre expérience, les techniques IRMf, EEG et SMT ont permis d'examiner les sensations visuelles conscientes telles que le groupement perceptif et l'inférence, appuyant à nouveau une définition davantage nerveuse de la conscience. L'équipe du projet a ensuite exploité les relevés nerveux au cours d'une cécité inattentionnelle et une mémoire visuelle à court terme fragile. Ils ont pu confirmer que les représentations inattentives présentent des propriétés phénoménales, telles que l'organisation perceptive, la complétion amodale et l'inférence. Cela a par ailleurs permis de corroborer l'idée selon laquelle les individus ressentent des sensations conscientes sans le savoir. Dès lors, les recherches neuronales et comportementales ont montré que l'apprentissage perceptif était possible sans attention, mais pas sans sensation consciente. Les travaux complémentaires ont apporté des éléments importants quant aux mécanismes moléculaires nécessaires pour le traitement récurrent et la vision consciente. Ensemble, ces expériences ont ouvert la voie d'une définition plus objective et plus scientifique de la conscience.

Mots‑clés

Conscience, sensation, sensibilité, DEFCON1, neuronal, fonctions cognitives

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