En quête de nouveaux moyens pour combattre le VIH
La transcriptase inverse fait partie du VIH. Cette enzyme du VIH lit la séquence des acides nucléiques ARN viraux qui sont entrés dans les cellules hôtes et transcrit la séquence en une séquence ADN complémentaire. Sans la transcriptase inverse, le génome viral ne pourrait pas être intégré aux cellules hôtes ni répliqué. Parfois, la transcriptase inverse commet des erreurs lors de la lecture de la séquence ARN. C'est pourquoi tous les virus produits dans une cellule infectée ne se ressemblent pas. Ils se distinguent par un grand nombre de subtiles différences moléculaires. Désormais, des chercheurs financés par l'UE ont posé un nouveau regard sur l'action de la transcriptase inverse. Dans le cadre du projet BIOPHYSRETRAIN (Biophysics of reverse transcription and its inhibition), des chercheurs ont mis au point et utilisé leur propre méthode monomoléculaire pour étudier les interactions ADN et ARN impliquant cette enzyme du VIH. Plus précisément, des pinces optiques leur ont permis de suivre la polymérisation et la translocation de la transcriptase inverse. En appliquant des forces mécaniques sur les molécules biologiques et les complexes moléculaires, cette sonde laser peut mesurer directement les mouvements moléculaires à l'échelle de l'Ångström. Ensuite, ils ont tenté d'en savoir plus sur les mécanismes de l'inhibition de la transcriptase inverse sous l'effet des médicaments existants. Les travaux du projet BIOPHYSRETRAIN ont ciblé la résistance développée par certaines mutations de l'ADN viral. Des données importantes ont été obtenues quant aux similitudes mécanistes de la transcriptase inverse du VIH et des polymérases de l'acide nucléique, qui catalysent la formation de l'ADN et de l'ARN à partir de précurseurs des nucléosides triphosphates. Bien que les recherches pharmacologiques dans la lutte contre le VIH se soient avérées fructueuses, de nombreux traitements sont encore nécessaires étant donné que le virus mute et développe une résistance aux médicaments individuels. BIOPHYSRETRAIN a proposé une première explication du rôle des enzymes et des protéines, mais aussi de la transformation du développement du traitement contre le VIH.
Mots‑clés
VIH, transcriptase inverse, acides nucléiques ARN, séquence ADN, BIOPHYSRETRAIN