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Combining sensitive biomarkers for early diagnosis of AD: A multi-modal approach

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De nouveaux biomarqueurs pour la démence

Les mécanismes pathologiques de la neurodégénérescence se manifestent bien avant les symptômes de la maladie. Le diagnostic de ce stade nécessite l'identification de nouveaux biomarqueurs.

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La maladie d'Alzheimer est la principale cause de démence dans le monde avec une incidence croissante due à une augmentation de la population vieillissante. Les neurones chez ces patients meurent bien avant que les mécanismes pathologiques de la démence se manifestent. C'est pendant cette phase, dite de la déficience cognitive légère, que des traitements efficaces auraient le plus d'impact. Toutefois, la neuro-imagerie existante, le liquide céphalorachidien et les biomarqueurs neuropsychologiques ne présentent pas une valeur de diagnostic ou de pronostic suffisante. Pour gérer cela, les scientifiques du projet AD BIOMARKERS (Combining sensitive biomarkers for early diagnosis of AD: A multi-modal approach), financé par l'UE, ont cherché à identifier les biomarqueurs de la neuro-imagerie pour le diagnostic de la déficience cognitive légère dus aux maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Ils ont cherché à détecter des schémas d'anomalies cérébrales susceptibles d'expliquer le développement des dysfonctionnements cognitifs. Pour ce faire, ils ont utilisé l'imagerie par résonance magnétique structurelle (IRM), l'imagerie de tenseur de diffusion et l'IRM fonctionnelle au repos. L'IRM structurelle a permis aux scientifiques de détecter une atrophie temporale médiale, une caractéristique associée à la démence dans presque 90 % des cas un an plus tard. Les variables démographiques, cliniques et génétiques supplémentaires telles que l'allèle e4 de l'apolipoprotéine a également affecté l'apparition de l'atrophie temporale médiale. En ce qui concerne la maladie de Parkinson, les chercheurs ont observé que par rapport aux témoins sains, les patients atteints de troubles cognitifs légers présentaient un amincissement cortical répandu. Ces anomalies structurelles étaient fortement liées à des déficits cognitifs, en précisant que la déficience cognitive légère dans la maladie de Parkinson aggravait la vulnérabilité des patients à l'égard de la démence. Les réseaux cérébraux chez ces patients étaient également plus faibles et ont souffert d'une communication inefficace. En ce qui concerne les biomarqueurs de liquide céphalorachidien, les niveaux d'Abeta-42 étaient significativement diminués chez les patients atteints de troubles cognitifs légers tandis que des niveaux de α-synucléine inférieurs étaient associés à l'attention et aux performances cognitives. Ensemble, les conclusions de AD BIOMARKERS ont clairement indiqué que certaines des caractéristiques de la maladie d'Alzheimer (atrophie temporale médiale et la pathologie amyloïde) se retrouvent également chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson. Cela suggère que différents troubles neurodégénératifs pourraient partager des mécanismes de propagation de la maladie et des techniques de diagnostic de neuro-imagerie similaires pourraient identifier les patients présentant un risque accru de développer de la démence.

Mots‑clés

Biomarqueurs, démence, maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson, IRM, apolipoprotéine, synucléine α

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