Une technique de pointe pour surveiller la sécurité des réservoirs d'hydrogène
Les inquiétudes concernant l'usage de l'hydrogène résultent principalement des accidents déjà survenus pendant son stockage et son transport, suite à la rupture de réservoirs. Les solutions actuelles sont peu efficaces et coûteuses, comme la protection mécanique des réservoirs, les méthodes pour évaluer la fragilisation par le gaz, ou les détecteurs de fuite. En outre, elles n'assurent pas de suivi continu pour détecter les défauts avant qu'ils ne deviennent critiques. Le projet SAFE H POWER(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) (Continuous monitoring systems for the safe storage, distribution and usage of hydrogen power for transport), financé par l'UE, a donc conçu des systèmes de surveillance pour détecter et localiser les défauts, pour les véhicules alimentés à l'hydrogène et pour les gros réservoirs de stockage. Les partenaires du projet ont mis au point trois systèmes de surveillance en continu, basés sur la génération de bruit et la neutronographie (radiographie aux neutrons). La surveillance en continu assure de détecter au plus tôt tous les défauts susceptibles de conduire à des fuites, afin d'éviter les défaillances. Le premier système utilise un capteur acoustique économique, fixé sur le réservoir d'hydrogène d'un véhicule, pour détecter tout signal provenant de la paroi du réservoir. Le système fonctionne sur la batterie du véhicule, et présente un avertissement sur le tableau de bord dès qu'il détecte un défaut qui risque d'affaiblir la structure du réservoir. Le deuxième système est constitué d'un ensemble de capteurs acoustiques pour surveiller en continu les gros réservoirs d'hydrogène installés dans les centres de production et les stations-service. Il utilise un logiciel plus évolué de traitement du signal. Le logiciel analyse les données des divers capteurs en utilisant la triangulation pour déterminer avec exactitude la position du défaut. Le troisième système utilise la neutronographie pour détecter des défauts dans un réservoir en matériaux composites. Cependant, il ne peut imager totalement les défauts des réservoirs d'hydrogène, et ne convient pas encore pour des applications pratiques et commerciales. Le projet SAFE H POWER a géré les soucis de sécurité et le manque d'un système d'inspection pour surveiller l'apparition et la croissance de fissures de fatigue dans les réservoirs des véhicules à hydrogène, aux dépôts, et à tous les points de la chaîne de fourniture du gaz.
Mots‑clés
Hydrogène, stockage de l'hydrogène, SAFE H POWER, génération de bruits, neutronographie