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Pour une politique spatiale européenne

"Tout le monde admet que, s'il fallait désigner un seul domaine dans lequel l'Europe peut uniquement progresser par la mise en commun de ses ressources, ce serait l'espace." Tels ont été les propos de Jean-Luc Dehaene, ancien Premier ministre belge et vice-président de la Conv...

"Tout le monde admet que, s'il fallait désigner un seul domaine dans lequel l'Europe peut uniquement progresser par la mise en commun de ses ressources, ce serait l'espace." Tels ont été les propos de Jean-Luc Dehaene, ancien Premier ministre belge et vice-président de la Convention européenne, lors de la conférence inaugurale consacrée au Livre vert de la Commission sur la politique spatiale, le 6 mars. Le projet de traité rédigé par la Convention européenne mentionne explicitement l'espace, et aucun des 2 000 amendements proposés au texte à ce jour ne porte sur ce chapitre, a déclaré M. Dehaene. "Il importe de reconnaître au plus haut niveau que l'espace revêt une importance primordiale, a poursuivi M. Dehaene. L'action européenne (en matière spatiale) doit être renforcée en tant qu'action d'ensemble, et non à la manière d'un pilier", a-t-il ajouté. L'intégration de la politique spatiale dans le futur traité bénéficiait de l'appui de Philippe Busquin, Commissaire européen en charge de la Recherche. "Nous avons besoin d'une base juridique solide pour la politique spatiale et nous devons saisir cette opportunité", a affirmé M. Busquin. Il a en outre souligné que le Président français Jacques Chirac et le Chancelier allemand Gerhard Schröder sont favorables à ces dispositions. Ces dispositions sont fermement soutenues par le directeur général de l'Agence spatiale européenne, Antonio Rodotà, qui a déclaré que leur intégration dans le traité constituerait un "jalon essentiel dans l'évolution de ce secteur - une étape incontournable pour nous". L'architecture envisagée dans le traité est un système de compétences parallèles, dans lequel l'UE détient la pleine compétence pour ce domaine, mais les Etats membres conservent également leur niveau de compétence, a expliqué M. Dehaene. Certains participants se sont également prononcés en faveur d'une politique spatiale européenne pour des raisons de sécurité et de défense. "De toute évidence, le moment est venu d'aborder ces questions", a noté M. Busquin. "La sécurité ne doit pas être un sujet tabou", a renchéri Gilles Savary, membre français du Parlement européen et président de la commission parlementaire mixte sur le ciel et l'espace. "L'objectif à long terme doit résider dans la participation de tous les Etats membres aux capacités spatiales européennes définies conjointement", a commenté le lieutenant-général Marc Vankeirsbilck, des services belges de la défense. Il a par ailleurs soutenu qu'une politique spatiale est indispensable pour mettre en oeuvre la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) et la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Du point de vue économique, plusieurs intervenants ont justifié la création d'une politique spatiale européenne pour des motifs de concurrence, en ce qui concerne en particulier les lanceurs et les satellites. "Nous devons passer à une phase de gestion de crise à l'égard des lanceurs, a indiqué M. Savary. Nous l'avions anticipée, mais les événements nous rattrapent."

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