Projet primé pour sa contribution à l'innovation sur le marché
Les initiatives réussies d'intégration de l'innovation au marché ont de nouveau été récompensées lors la cérémonie annuelle de remise des prix EUREKA, le 23 juin. Le projet POLADIA, qui a permis de développer un système logiciel de diagnostic capable de contrôler les niveaux d'émissions de gaz d'échappement d'un véhicule, a reçu le prix EUREKA Lillehammer pour contribution exceptionnelle à la protection de l'environnement conjointement avec le projet MERMAID, lequel visait à développer un système de télésurveillance pour la mesure des polluants dans les eaux côtières. Genolife, une société française, a décroché le prix Lynx pour avoir développé un nouveau procédé de test des nouveaux médicaments et produits chimiques. "Recevoir le prix EUREKA Lillehammer va nous permettre de mieux conscientiser les gens au rôle joué par EUREKA dans le financement de la technologie qu'ils utilisent au quotidien dans leur voiture, une technologie qui contribue fortement à la protection de l'environnement", a expliqué Michael Pontoppidan, de chez Magneti Marelli Motopropulsion France SAS, le principal partenaire de POLADIA, en présentant le projet le 24 juin. De fait, les chiffres montrent que les émissions produites par les millions de véhicules roulant à l'essence en Europe contribuent de façon substantielle à la production de gaz à effet de serre, un facteur majeur du réchauffement de la planète. Au cours des dix dernières années, une législation communautaire plus sévère a obligé les producteurs automobiles et leurs fournisseurs à réduire les effets nocifs de leurs produits sur l'environnement en repensant radicalement leurs technologies et matériaux. En réponse à cette nécessité, les parties au projet POLADIA ont développé un système de contrôle de la pollution capable de détecter les facteurs susceptibles de faire grimper les niveaux d'émissions de gaz d'échappement, y compris les ratés du moteur et les problèmes d'allumage, le mauvais fonctionnement de la sonde d'oxygène des gaz d'échappement ou du pot catalytique, ainsi que les anomalies de l'unité de commande moteur. Les conducteurs sont avertis du problème par l'activation d'un voyant lumineux placé sur le tableau de bord. "Lorsqu'un problème est détecté dans le fonctionnement du véhicule, le système POLADIA peut alors entrer en action de deux façons: il peut réagir à l'image du système immunitaire chez l'être humain pour essayer de résoudre le problème. S'il n'y parvient pas, le logiciel rédige alors un rapport d'erreur qui servira de base à la réparation", explique M. Pontoppidan. Pour faciliter une réparation rapide, le système de diagnostic du véhicule est connecté au système de diagnostic du garage, ce qui permet de définir le problème et sa cause probable via une sortie imprimée. M. Pontoppidan a expliqué à CORDIS Nouvelles que cet outil innovant était le tout premier en son genre. Et même si, pour un tel projet, la disponibilité des fonds avait finalement pu être assurée, "le financement EUREKA est arrivé au bon moment et a permis d'accélérer sa mise en oeuvre." En outre, "la capacité d'EUREKA à travailler ici dans une perspective de production a été décisive pour accroître la compétitivité de l'industrie automobile européenne", estime M. Pontoppidan. Résultat de la participation d'EUREKA, plus de deux millions de véhicules produits par les principaux fabricants automobiles européens (Peugeot, Fiat, Renault et Volkswagen) ont déjà été équipés du logiciel de diagnostic POLADIA. L'objectif du projet de fournir à l'industrie automobile un système performant, flexible et actuel qui satisfait aux exigences législatives non seulement au moment de la mise sur le marché du véhicule mais également tout au long de sa durée de vie est ainsi réalisé.