La betterave sucrière GM plus respectueuse de l'environnement, d'après une étude
La betterave sucrière génétiquement modifiée (GM) est meilleure pour l'environnement que son homologue traditionnelle, d'après la première étude relative à l'influence étendue de ces cultures sur l'écosystème planétaire. Il s'est avéré que la betterave GM est plus respectueuse de l'environnement de 15 à 50 pour cent selon le type d'incidence analysée. Ces chiffres ont été calculés sur la base de l'étude d'une série d'indicateurs, parmi lesquels la contribution au réchauffement climatique, les niveaux cancérogènes et la toxicité pour les organismes aquatiques. Dans l'explication de ces observations, Richard Phipps, de l'Université de Reading, au Royaume-Uni, a déclaré que la betterave GM résistante aux herbicides requiert un traitement au désherbant et aux pesticides sensiblement moindre de la part des agriculteurs, par exemple. Il en résulte une diminution de la consommation de carburant des tracteurs, ce qui atténue l'aggravation du réchauffement climatique dû à l'activité humaine. L'étude repose sur des données issues de la littérature publiée, des informations communiquées par des agriculteurs et des expériences sur le terrain de cultures de betteraves GM et traditionnelles. M. Phipps et son collègue, Richard Bennett, ont dressé un inventaire exhaustif des ressources physiques utilisées par les agriculteurs et de l'impact de toute pollution. Ils ont baptisé cette approche "l'analyse du cycle de vie". Leurs découvertes contredisent les "évaluations à l'échelle des exploitations", publiées en octobre 2003, qui ont reçu un large écho au Royaume-Uni. Dans ces recherches, les scientifiques avaient examiné l'effet des cultures GM sur la faune et la flore sauvages à proximité des exploitations agricoles, et conclu dans le cas de la betterave sucrière que l'introduction de variétés GM est préjudiciable aux abeilles et aux papillons. M. Phipps allègue que sa méthode, l'analyse du cycle de vie, procure un tableau plus large que le simple effet sur la faune et la flore sauvages. "Nous ne souhaitons pas attaquer les évaluations à l'échelle des exploitations, qui étaient remarquables", a-t-il affirmé. "Nous disons simplement qu'une seule facette de la problématique a été prise en considération." MM. Phipps et Bennett ont constaté dans leur étude que la betterave sucrière GM entraîne sensiblement moins d'effets négatifs sur l'environnement que les cultures traditionnelles en ce qui concerne le réchauffement climatique, l'écotoxicité, l'acidification, la nutrification, les particules toxiques et les niveaux cancérogènes.
Pays
Royaume-Uni