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A stochastic model of eye lens growth with implications for cortical cataract formation

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Des chercheurs financés par l'UE ont développé le premier modèle mathématique de la croissance de l'œil

À partir de 50 ans, presque tout le monde est affecté par une altération de la souplesse de l'œil, et les cataractes sont la cause la plus courante de cécité dans le monde. Des chercheurs financés par l'UE ont créé des modèles mathématiques de la croissance du cristallin de l'œil de la souris, une avancée qui pourrait déboucher sur de futurs traitements innovants pour les cataractes.

On sait très peu de choses sur les processus de développement d'un grand nombre de tissus et d'organes, et le cristallin est particulièrement singulier dans la mesure où il continue à se développer tout au long de la vie. La clarté de la vision est perdue si la taille, la forme ou la position de l'œil ne sont pas soigneusement contrôlées. Il est donc essentiel d'élucider le mécanisme de croissance du cristallin oculaire pour mieux comprendre les causes et les modalités des cataractes et permettre aux chercheurs de mettre au point des méthodes pour prévenir ou ralentir leur apparition. Les scientifiques du projet MOLEGRO, financé par l'UE, sont les premiers au monde à avoir développé un modèle mathématique de la croissance du cristallin chez les souris, qui leur permettra de mieux comprendre les causes de la perte de transparence du cristallin, et peut-être de développer certaines solutions médicales pour les cataractes. «Historiquement, il s'agit du premier modèle mathématique du processus de croissance du cristallin de l'œil», déclare le professeur Hrvoje Šikic de l'Université de Zagreb, chercheur principal du projet. «Si nos hypothèses sur le développement de la cataracte corticale se vérifient pour les cristallins humains, cela pourrait déboucher sur des méthodes de réduction des cataractes qui, dans certains pays en voie de développement, restent la principale cause de cécité.» L'effet de 'pousse pièces' Les chercheurs ont constaté que les cellules se multiplient le long des bords de l'œil et 'poussent' ainsi leurs voisines, d'autres cellules récemment formées, vers l'équateur du cristallin, et à partir de là vers l'intérieur, en direction du centre de l'œil. Comme ce processus n'implique qu'un très petit nombre de cellules, il est probable qu'elles ont un impact très important sur la transparence du cristallin. L'équipe du projet a ensuite réalisé un modèle physique de l'intégralité du processus en utilisant des couches de pièces de monnaie, pour arriver à quelque chose de ressemblant aux 'pousse pièces' des casinos et fêtes foraines. «La mise en place de la partie biomédicale de notre idée de base nous a ensuite permis de commencer à développer un modèle mathématique détaillé», a déclaré le Pr Šikic. Des difficultés à surmonter La collecte et l'assemblage des données précises nécessaires à la recherche ne se sont néanmoins pas faits sans difficultés. De nouvelles approches et des simplifications des méthodologies existantes ont été nécessaires pour réaliser le comptage précis des cellules individuelles sur une surface sphérique et suivre le mouvement des cellules dans l'espace. Le projet a débouché sur deux articles majeurs évalués par les pairs, et ses résultats ont été présentés dans d'importantes conférences qui se sont tenues à Hawaii. L'étude pourrait également avoir des implications pour la recherche sur le cancer. En effet, on n'a jusqu'ici observé aucun cas de cancer du cristallin, et les scientifiques participant à MOLEGRO ont mis en avant une théorie selon laquelle cela pourrait être dû au processus de croissance de cet organe. Dans le prolongement du projet, les chercheurs essaient actuellement de développer leur modèle pour l'œil humain. Celui-ci est plus difficile à étudier que celui de la souris, non seulement à cause de sa plus grande taille, mais aussi à cause de sa plus grande complexité. À la différence de celui des souris, le cristallin de l'œil humain change de forme de nombreuses fois par jour. Il est d'autre part divisé en deux moitiés ellipsoïdales, alors que le cristallin de la souris est sphérique. La structure interne d'une cellule d'œil humain est beaucoup plus complexe que celle d'une cellule de souris, ce qui posera d'autres problèmes aux chercheurs. Cependant, les axiomes des modèles murins sont biologiquement solides et extrêmement basiques, ce qui signifie qu'ils pourraient être largement appliqués au cristallin humain.

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