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Contenu archivé le 2023-02-27

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La santé des Européens menacée par les basses températures de l'Arctique

Les basses températures records enregistrées dans l'Arctique contribuent à amincir la couche d'ozone protectrice et pourraient avoir des répercussions pour la santé humaine dans certaines régions de l'UE, a prévenu la Commission européenne. Les scientifiques européens du pro...

Les basses températures records enregistrées dans l'Arctique contribuent à amincir la couche d'ozone protectrice et pourraient avoir des répercussions pour la santé humaine dans certaines régions de l'UE, a prévenu la Commission européenne. Les scientifiques européens du projet SCOUT-03 financé par l'UE ont découvert que les températures globales observées dans la couche supérieure de l'atmosphère sont les plus basses de ces cinquante dernières années et préviennent que la destruction de la couche d'ozone protectrice est bien plus importante en cas de grand froid. Cela pourrait non seulement affecter la biodiversité, mais également accroître le risque de cancer de la peau en Scandinavie, voire dans certains pays d'Europe centrale. "L'Arctique a connu un hiver extrêmement rigoureux. Les premiers signes d'amincissement de la couche d'ozone ont été observés. La situation risque de s'aggraver si le froid persiste", a déclaré Janez Poto?nik, commissaire européen responsable de la science et de la recherche. Le projet intégré Scout-03, qui réunit 59 organisations partenaires de dix-neuf pays, est financé au titre du sixième programme-cadre (6e PCRD) pour étudier le lien existant entre l'ozone stratosphérique et le changement climatique dans l'Arctique. Le projet a pour objectif de prédire l'évolution future de la couche d'ozone dans le cadre de modèles climatiques mondiaux. Située dans la stratosphère, la couche inférieure de l'atmosphère, la couche d'ozone a pour fonction de protéger la surface de la terre contre les rayonnements ultraviolets nuisibles du soleil. Les scientifiques qui travaillent au projet Scout-03 affirment que le froid exceptionnel et le nombre anormalement élevé de nuages polaires ont altéré la chimie de la couche d'ozone et accélèrent le rythme auquel les produits chimiques fabriqués par l'homme détruisent l'ozone. D'aucuns s'attendent à ce que le retour du soleil printanier prévu dans les semaines à venir contribue à amincir davantage la couche d'ozone. À l'heure actuelle, la zone dans laquelle la couche d'ozone est particulièrement mince est limitée par les vents, qui isolent l'Arctique du reste du système climatique mondial. Les partenaires de SCOUT-03 estiment que cette barrière disparaîtra et que la zone caractérisée par une faible couche d'ozone s'étendra vers le sud à l'Europe du Nord. Un trou dans la couche d'ozone aura pour conséquence une augmentation des rayonnements ultraviolets nuisibles atteignant la surface terrestre, ce qui accroîtra potentiellement le risque de cancer de la peau. "Les conditions météorologiques que nous observons aujourd'hui sont proches, voire pires que les conditions rigoureuses de l'hiver 1999-2000, période du pire amincissement de la couche d'ozone jamais constaté", a déclaré Neil Harris, de l'unité de coordination européenne de la recherche sur l'ozone de l'université de Cambridge, en Grande-Bretagne. Globalement, explique la Commission, on constate une réduction de la couche d'ozone globale dans l'Arctique depuis 1980, même si les valeurs observées indiquent des variations sensibles d'une année à l'autre. Cette variabilité de l'amincissement de la couche d"ozone dans l'Arctique est à opposer à la situation que connaît l'Antarctique, où une destruction quasi-complète de la couche d'ozone se produit chaque hiver depuis la fin des années 1980. Cette différence est liée au fait que les hivers sont plus chauds dans l'Arctique. Une tendance inquiétante réside dans le fait que la situation dans l’Arctique semble se rapprocher de celle de l’Antarctique, ce qui se traduira par une augmentation des niveaux de rayonnement ultraviolet, avec des conséquences pour la santé humaine dans les pays de l’hémisphère nord", conclut la Commission.