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Des biologistes établissent un rapport entre l'immunité au VIH chez les Européens et les épidémies de peste du Moyen-Âge

Des biologistes de l'université de Liverpool (Royaume-Uni) ont publié des résultats de recherche suggérant que le fait que dix pour cent des Européens sont immunisés contre l'infection par le VIH s'explique par les épidémies de peste qui ont ravagé autrefois notre continent. ...

Des biologistes de l'université de Liverpool (Royaume-Uni) ont publié des résultats de recherche suggérant que le fait que dix pour cent des Européens sont immunisés contre l'infection par le VIH s'explique par les épidémies de peste qui ont ravagé autrefois notre continent. Les scientifiques savent depuis un certain temps que ces individus sont porteurs d'une mutation génétique (du gène appelé CCR5) qui empêche le VIH de pénétrer dans leur système immunitaire. Ce qui les a surpris, c'est le fait que le VIH n'est apparu que récemment et qu'il ne peut donc avoir joué un rôle dans l'augmentation de la fréquence de la mutation jusqu'aux niveaux élevés constatés dans certaines parties de l'Europe d'aujourd'hui. Toutefois, de nouvelles recherches, menées par Christopher Duncan et Susan Scott, attribuent la prévalence élevée de la mutation au fait que celle-ci représente également une protection contre une autre maladie virale mortelle qui a ravagé l'Europe autrefois. Selon le professeur Duncan, "Le fait que la [...] mutation soit limitée à l'Europe suggère que les épidémies de peste du Moyen-Âge sont un facteur majeur de l'augmentation de la fréquence de la mutation. Ces épidémies de peste étaient aussi confinées à l'Europe, elles ont persisté pendant plus de 300 ans et elles entraînaient un taux de mortalité de 100 pour cent." Alors que certains historiens ont essayé de prouver que le fléau qui a sévi à de nombreuses reprises en Europe au Moyen-Âge était la peste bubonique, c'est-à-dire une maladie infectieuse due à une bactérie, le professeur Duncan et le Dr Scott ont montré qu'en fait il s'agissait d'épidémies d'une fièvre létale, virale et hémorragique qui utilisait le gène CCR5 comme porte d'entrée dans le système immunitaire. En utilisant des modèles informatiques, les deux chercheurs ont démontré comment les épidémies de cette maladie ont fourni au cours de l'histoire la pression sélective nécessaire - simplement en conférant une protection contre une mort qui, sinon, aurait été certaine - pour faire monter la fréquence de cette mutation génétique de 1 sur 20 000 à l'époque de la Peste Noire en 1347, à des valeurs atteignant 1 sur 10 aujourd'hui. "La peste hémorragique n'a pas disparu après la Grande Peste de Londres en 1665-66. Elle a continué à sévir en Suède, à Copenhague, en Russie, en Pologne et en Hongrie jusqu'en 1800, conclut le professeur Duncan. Cette persistance de la peste hémorragique entraîne une pression sélective continue sur la [mutation génétique] et explique pourquoi celle-ci atteint aujourd'hui ses fréquences les plus élevées en Scandinavie et en Russie."

Pays

Royaume-Uni

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