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Un test urinaire pour diagnostiquer le cancer de la vessie

Le projet LAUREN a développé une nouvelle méthode diagnostique très précise et rentable pour détecter le cancer de la vessie à l’aide de l’urine.

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Le cancer de la vessie représente tous les types de cancer qui proviennent des tissus de la vessie. Il s’agit du quatrième type de cancer le plus fréquent chez les hommes et le septième chez les femmes, comptant de 330 000 à 380 000 nouveaux cas tous les ans, partout dans le monde. C’est un des cancers les plus coûteux à prendre en charge et, seulement au Royaume-Uni, plus de 50 millions de livres sterling sont dépensées chaque année. La cystoscopie et/ou la biopsie restent les outils actuels de référence pour le diagnostic et le suivi. Ces procédures sont très invasives et coûteuses, avec un prix de jusqu’à 1 200 euros par test, et il a été constaté que près de 25 % des tumeurs de la vessie échappent à leur détection. Comme complément à la cystoscopie, la cytologie urinaire est régulièrement effectuée de manière globale, mais ces lacunes concernant la mauvaise détection de cancer (sensibilité faible) sont bien reconnues et signalées. Les objectifs du projet LAUREN consistaient à développer une meilleure solution intégrée non invasive utilisant l’urine pour diagnostiquer le cancer de la vessie et, postérieurement, en surveiller la récidive. Détection rapide et non invasive du cancer de la vessie à travers l’urine LAUREN a permis la conception technique et le développement d’un dispositif de diagnostic à usage unique qui isole, purifie et conserve les cellules urinaires en moins de trois minutes, prolongeant ainsi leur disponibilité pour le diagnostic de quelques heures à dix jours. «Les cellules optimales et intactes sont utilisées dans cette analyse par rapport aux cellules qui se dégradent avec le temps», explique M. Berry, coordinateur du projet LAUREN. La détection de cellules cancéreuses était fondée sur la protéine 2 du maintien des minichromosomes (MCM2), une protéine essentielle pour la réplication de l’ADN génomique. Cette technologie a été développée davantage grâce à l’introduction de l’imagerie numérique et des algorithmes de diagnostic. La première phase du projet consistait à fabriquer les prototypes des dispositifs, en collaboration avec une société spécialisée dans la conception de dispositifs médicaux. Par la suite, ces dispositifs ont fait l’objet d’une évaluation clinique complète à des fins réglementaires. Un des obstacles principaux qu’ils ont rencontrés a été la difficulté à traduire le prototype développé au laboratoire en une unité fonctionnant de manière optimale et capable d’être fabriquée. «Ce processus s’est avéré chronophage, systématique et répétitif, il a impliqué le rassemblement d’une équipe multidisciplinaire, composée d’ingénieurs, de biologistes et d’experts en fabrication», ajoute M. Berry. Un diagnostic non invasif pour détecter le cancer de la vessie – Lancement en 2019 Les concepts et les résultats cliniques de ce diagnostic non invasif ont été testés et analysés respectivement, dans des contextes de formation impliquant plus de 500 patients. Un essai clinique contrôlé réglementaire multicentrique et indépendant est actuellement en cours, qui entraînera l’application commerciale de cette technologie, qui sera disponible pour la communauté clinique et la communauté de patients dans le courant de l’année 2019. «Nous avons choisi délibérément de ne pas diffuser d’informations tant que nous ne sommes pas certains que tous les éléments individuels de l’ensemble technologique sont assemblés et fonctionnent comme une solution intégrée», explique M. Berry. Les résultats ont fait l’objet de discussions avec les principaux leaders d’opinion de la communauté scientifique et clinique de l’UE, du Royaume-Uni et des États-Unis et leurs retours sont encourageants. Les chercheurs prévoient donc de publier cette approche unique et les résultats cliniques. Ces derniers ont largement dépassé les prévisions initiales grâce aux améliorations progressives des performances atteintes à chaque étape du processus de test. La diffusion commerciale de cette technologie permettra de réduire les coûts considérables investis dans la détection du cancer de la vessie. Par exemple, il sera possible d’éviter 50 % ou plus des cystoscopies utilisées pour surveiller la récidive de ce cancer. Cela marquera la voie à suivre pour le développement d’autres dispositifs médicaux destinés à d’autres maladies.

Mots‑clés

LAUREN, cancer de la vessie, dispositif médical, cytologie urinaire

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