Skip to main content
Aller à la page d’accueil de la Commission européenne (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-02

Article available in the following languages:

Les Etats membres présentent leurs défis clés pour Lisbonne

Lors du Sommet européen des affaires qui s'est tenu à Bruxelles les 16 et 17 mars, les 25 Etats membres de l'UE ont présenté leurs priorités et défis clés pour Lisbonne avec, pour thèmes récurrents, l'amélioration de l'environnement pour la recherche et le développement (R&D) ...

Lors du Sommet européen des affaires qui s'est tenu à Bruxelles les 16 et 17 mars, les 25 Etats membres de l'UE ont présenté leurs priorités et défis clés pour Lisbonne avec, pour thèmes récurrents, l'amélioration de l'environnement pour la recherche et le développement (R&D) et l'innovation. Lors d'une session, il a été demandé à des représentants de Belgique, d'Italie, d'Estonie, du Luxembourg et de Suède de présenter quelques éléments clés de leurs programmes nationaux de réforme. Si la plupart s'accordent à souligner la nécessité d'accroître le soutien à la R&D et à l'innovation, la diversité des conditions en fonction du pays considéré fait que le défi est différent pour chacun. Cela ne saurait être mieux mis en exergue que par la comparaison entre la Suède et l'Estonie. En 2003, la Suède a investi dans la R&D une part plus importante de son PIB que n'importe quel autre pays d'Europe; le défi, selon le vice-premier Ministre Bosse Ringholm, consiste à maintenir ce leadership. "Nous occupons actuellement la première place au niveau mondial, et dépensons plus de quatre pour cent de notre PIB pour financer la recherche. Mais le succès d'aujourd'hui n'est pas une garantie pour demain, et pour cette raison, nous avons défini un objectif national visant à garantir l'accroissement de nos investissements dans la recherche", a déclaré M. Ringholm. En complément des dépenses déjà élevées de R&D consenties par le secteur privé en Suède, le gouvernement va augmenter les investissements publics dans la recherche à un pour cent du PIB. Avec l'allocation de telles ressources pour la R&D, un des défis clés consiste - pour la Suède - à produire une quantité suffisante de chercheurs et de scientifiques pour les exploiter. Un volet intégral de la vaste stratégie de la Suède en matière d'innovation a donc pour objectif de porter à 50 pour cent la proportion de citoyens détenteurs d'un diplôme de l'enseignement supérieur. Les défis à relever par l'Estonie diffèrent quant à eux quelque peu. Si le pays investit plus dans la R&D que la plupart des nouveaux Etats membres, à l'exception de la République tchèque et de la Slovénie, ces investissements ne représentaient toujours que 0,77 pour cent du PIB en 2003. Selon le directeur du secrétariat UE de l'Estonie, M. Keit Kasemets, le principal défi consiste à essayer de relever le très bas niveau des investissements privés dans la R&D. Aujourd'hui, certains signes permettent d'affirmer que les efforts en la matière portent leurs fruits. Certaines questions, toutefois, sont communes à la plupart des pays: "Nous avons également besoin de chercheurs, et nous soutenons donc les universités et les infrastructures afin de motiver les jeunes à s'engager dans la R&D", a déclaré M. Kasemets. Le processus de réforme économique ayant été enclenché dans les années 1990, peu avant le lancement par l'UE de la stratégie de Lisbonne, M. Kasemets est convaincu que l'Estonie possède la volonté et l'expérience nécessaires pour réussir sa stratégie de réforme. Pour le secrétaire d'Etat belge aux affaires européennes, Didier Donfut, les pratiques et les priorités de son pays sont en harmonie avec ceux de l'UE. Certes, la volonté de son pays de moderniser le cadre réglementaire en simplifiant ou en éliminant les règles lourdes et pénibles est également une priorité clé au niveau de l'UE. Toutefois, alors que l'UE a cherché à accroître les investissements globaux de R&D depuis le conseil européen de Barcelone en 2001, M. Donfut reconnaît que les efforts pour réduire le budget public de la Belgique ont eu un impact sur les investissements publics de R&D. "La Belgique n'est pas un mauvais élève en matière de R&D, mais nous avons conscience que ces performances sont dues pour l'essentiel au secteur privé", a-t-il déclaré. La réponse à ce défi, selon M. Donfut, devrait être coordonnée au niveau communautaire. "Nous avons besoin d'une stratégie globale en matière de R&D - nous devons tous prendre conscience de ce que la R&D doit être l'essence de notre coopération future." Pour le Luxembourg, un des plus petits Etats membres de l'UE, les défis à relever sont spécifiques à un pays de 450.000 habitants à peine où plus de la moitié de la main d'oeuvre est d'origine étrangère. Néanmoins, selon le ministre de l'économie et du commerce extérieur, Jeannot Kreck: "maintenir une infrastructure de haut niveau pour la R&D et l'innovation reste une priorité nationale". Indépendamment du montant des ressources allouées à la recherche et à l'innovation, développer avec succès de nouveaux produits requiert cependant une protection suffisante des droits de la propriété intellectuelle, ce qui - selon M. Kreck, pose actuellement problème. Sans un soutien plus marqué en faveur d'un brevet communautaire, l'Europe ne peut espérer attirer des biens et services de valeur, a-t-il ajouté. Concernant l'objectif de l'UE d'investir trois pour cent du PIB dans la recherche, le ministre a conclu: "Nous ne devrions pas nous inquiéter outre mesure de cet objectif des trois pour cent car, ce qui compte, c'est la qualité de la recherche." L'Italie, enfin, a elle aussi ses propres défis à relever. Le ministre italien de la politique européenne, Giorgio La Malfa, a souligné en particulier le contraste entre les réalités économiques du nord et du sud du pays. Si le chômage est d'environ trois pour cent dans le nord, il oscille entre 15 et 20 pour cent dans le sud. Le gouvernement espère réduire ces disparités notamment en investissant de façon significative dans l'enseignement, la science et l'innovation dans le sud du pays, a déclaré M. La Malfa. Etant donné que les investissements globaux de l'Italie dans la R&D représentaient 1,16 pour cent du PIB en 2002, le gouvernement estime que porter ce pourcentage à 2,5 pour cent du PIB d'ici 2010 est un objectif plus réaliste que les trois pour cent de l'UE. Afin de concentrer les investissements sur les secteurs innovants de la recherche, 12 programmes stratégiques ont été lancés dans des domaines tels que la santé, l'aérospatial, les matériaux et les économies d'énergie, a conclu M. La Malfa. Ainsi, si la situation et la stratégie - y compris l'approche de la R&D et de l'innovation - varient considérablement en fonction de chaque Etat membre, tous reconnaissent le rôle majeur des investissements basés sur la connaissance dans la réalisation des objectifs arrêtés lors de la relance de l'agenda de Lisbonne.

Pays

Belgique, Estonie, Italie, Luxembourg, Suède

Mon livret 0 0