Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Actualités
Contenu archivé le 2023-03-02

Article available in the following languages:

Un groupe de pression favorable aux énergies renouvelables demande d'affecter les fonds à une utilisation précise

Les associations industrielles actives dans le domaine des énergies renouvelables ont fait part de leur déception quant à la décision de la Commission européenne d'abandonner une initiative du Parlement européen selon laquelle deux tiers du budget de la section "Energie non nu...

Les associations industrielles actives dans le domaine des énergies renouvelables ont fait part de leur déception quant à la décision de la Commission européenne d'abandonner une initiative du Parlement européen selon laquelle deux tiers du budget de la section "Energie non nucléaire" du Septième programme-cadre (7e PC) auraient été consacrés à la recherche sur les énergies renouvelables. La décision du Parlement européen est intervenue lors d'un débat sur le 7e PC, et adoptée le 15 juin - amendement 320. Cependant, lors des "négociations" qui se sont déroulées entre ce vote et la nouvelle proposition de la Commission relative au 7e PC, la Commission a abandonné cette idée. Lors d'une conférence de presse le 17 juillet dernier, un porte-parole de la Commission a expliqué que la Commission ne voulait pas "réserver" des fonds à un usage particulier, mais plutôt allouer des montants plus importants aux technologies "transversales", telles que les nouveaux réseaux d'énergie, qui bénéficieraient à l'ensemble des fournisseurs d'énergie, y compris à ceux spécialisés dans les énergies renouvelables. Les membres du groupe de pression favorable aux énergies renouvelables ont réagi à l'occasion d'une deuxième conférence qui s'est tenue le 18 juillet, affirmant que des fonds spécifiques sont réservés au titre du 7e PC. Ils ont ensuite déclaré que le fait de ne pas allouer les fonds dédiés aux énergies renouvelables au titre du 7e PC affecte gravement le secteur hautement innovant des énergies renouvelables alors même que l'innovation fait partie des priorités de l'agenda politique. "L'industrie des énergies renouvelables a du mal à comprendre la décision de la Commission", a déclaré Isabelle Valentiny, de l'EWEA (Association européenne de l'énergie éolienne). Christian Kjaer, directeur de l'EWEA, a précisé: "Il est surprenant qu'une proposition du Parlement [relative au 7e PC] ait été rejetée. C'est surprenant car l'Europe appelle à une hausse des énergies renouvelables, et il est inhabituel qu'une proposition d'une telle importance soit rejetée." Les propositions du Parlement auraient garanti que 226 millions d'euros de fonds provenant du 7e PC soient consacrés aux énergies renouvelables. "La Commission dit qu'elle ne peut pas affecter des fonds à des technologies spécifiques, alors qu'il existe bien des affectations spécifiques dans le cas de projets dédiés au charbon, au nucléaire et à l'hydrogène", a déclaré M. Kjaer. "Tant que tout n'aura pas été terminé, je ne pourrai pas dire à mes membres ce qu'ils peuvent compter retirer du 7e PC", a-t-il ajouté, soulignant également que les Etats-Unis et le Japon ont tous deux élaboré des politiques propices à l'utilisation des énergies renouvelables, et qu'ils mettent de côté des fonds significatifs afin de développer les technologies applicables à ce secteur. L'Europe est un chef de file mondial incontesté dans le domaine des technologies renouvelables - surtout dans les secteurs de l'énergie éolienne et photovoltaïque. "Nous devons importer des quantités toujours plus importantes d'énergie en UE - 50 pour cent à l'heure actuelle. Nous estimons que les technologies applicables aux énergies renouvelables seront bénéfiques. Ce sont les pays qui exporteront ces technologies vers le reste du monde qui ressortiront gagnants", a-t-il commenté. Mais M. Kjaer estime que les entreprises sont susceptibles d'être attirées vers des flux de financement plus fermes provenant de l'extérieur de l'UE, notamment des Etats-Unis et du Japon. "Les programmes-cadres précédents mettaient fortement l'accent sur le thème de l'énergie et, depuis les années 80, cette démarche a beaucoup contribué à intégrer pleinement les flux destinés aux énergies renouvelables. Mais d'autres pays pourraient s'emparer de ces flux si l'UE n'en veut pas." Plus spécifiquement, selon M. Kjaer, le fait d'ignorer le secteur des énergies renouvelables pourrait avoir un impact considérable tant sur les objectifs de la stratégie de Lisbonne que sur la compétitivité au sens large. "Si d'autres pays remarquent la position dominante de l'UE, ils ont des chances de la suivre. Mais l'UE a fait un pas en arrière et garde le silence alors même que l'heure des décisions arrive", a-t-il affirmé.

Articles connexes